Attentat Le vice-Premier ministre italien visé par un attentat Un engin artisanal a explosé mardi soir à Bologne lors d'une réunion électorale de Gianfranco Fini à Bologne, faisant six blessés légers. Une bombe de fabrication artisanale a explosé mardi soir à Bologne sous un véhicule de la campagne électorale, garé à quelques mètres de l'estrade sur laquelle se trouvait le vice-Premier ministre italien, Gianfranco Fini. Le chef d'Alliance Nationale, formation de droite appartenant à la coalition gouvernementale de Silvio Berlusconi, n'a pas été touché et a poursuivi sa réunion. "Voila ce qu'ils sont capables de faire", a-t-il commenté. Quatre personnes blessées très légèrement ont été soignées sur place et deux autres ont été transportées à l'hôpital. Les enquêteurs privilégiaient, dans un premier temps, la piste d'anarchistes insurrectionnels. Selon un responsable de la préfecture de police de Bologne, il s'est agi d'un engin incendiaire composé d'une bouteille de plastique remplie d'un liquide inflammable et d'une sorte de détonateur. Le détonateur a explosé, mais n'a pas mis le feu au liquide, ce qui a probablement contribué à limiter les dégâts. "Geste ignoble" L'explosion de l'engin artisanal est le dernier et le plus grave d'une série d'actes dirigés contre Alliance nationale, parti de droite issu à l'origine d'une formation néo-fasciste. Plusieurs attaques ont eu lieu récemment contre des permanences d'AN. Dans la nuit de samedi à dimanche la permanence électorale à Livourne du ministre de l'environnement Altero Matteoli, avait ainsi été dévastée par plusieurs dizaines de personnes. L'Italie est en campagne électorale pour les élections européennes du week-end, couplées dans ce pays avec d'importantes élections régionales. De nombreuses personnalités politiques de droite comme de gauche ont aussitôt condamné cet acte. A commencer par le chef du gouvernement. "Les colis piégés ne nous empêcheront pas de continuer la campagne électorale", a assuré Silvio Berlusconi. "Je veux exprimer ma totale et profonde condamnation de ce geste ignoble et de toute forme de violence dans la campagne électorale", a déclaré Francesco Rutelli, leader de la Margherita et chef de l'opposition.