Champion du Monde Le Suisse Stéphane Lambiel sacré champion du monde de patinage artistique Le Français Brian Joubert, donné favori suite à l'absence du Russe Evgueni Plouchenko, a en revanche souffert d'une contre-performance. Déjà en tête à l'issue du programme court, le jeune Suisse Stéphane Lambiel, 19 ans, a été sacré jeudi champion du monde de patinage artistique, au terme d'un programme libre qui a impressionné les juges. Le Canadien Jeffrey Buttle s'est emparé de la médaille d'argent. L'Américain Evan Lysacek complète un podium dont sont absents les deux grands favoris de la compétition, le Russe Evgueni Plouchenko et le Français Brian Joubert. Plouchenko, champion du monde en titre, a été contraint à l'abandon en raison d'une blessure aux adducteurs. Deuxième après le programme court, Joubert s'est quant à lui effondré lors de la dernière épreuve dont il n'a pris que la treizième place. Il doit se contenter au final du sixième rang. L'ancien champion d'Europe et vice-champion du monde est tombé à deux reprises et a commis un faux pas sur un enchaînement. Brian Joubert s'interroge de son côté sur les raisons de sa contre-performance dans le programme libre des championnats du monde de patinage artistique remportés jeudi à Moscou par le Suisse Stéphane Lambiel. DEUX CHUTES "Que s'est-il passé ?" s'est-il demandé après s'être classé 13e de cet exercice où il excelle d'ordinaire. Avec deux chutes, aucune combinaison de sauts réussie, jamais il n'avait connu pareille déconfiture. "Simplement, les jambes semblaient bonnes mais la tête était ailleurs", ajoute le Français. Et d'ajouter : "J'étais très stressé." "Ce programme ne me convenait pas vraiment", poursuit Joubert qui reconnait s'être fourvoyé dans le choix d'une musique et d'une chorégraphie trop lentes pour son tempérament de feu. "C'est dommage de terminer ainsi la saison, je suis déçu", s'est lamenté Joubert. "J'ai fait le meilleur programme court et le plus catastrophique libre de ma carrière mais je ne vais pas m'étendre la-dessus. Maintenant je dois me bouger", analyse Brian Joubert. "Quand j'ai transformé le quadruple en triple vous pouviez déjà voir que je n'étais pas dans le coup mais j'ai voulu poursuivre la lutte et c'était très difficile pour moi ce soir. Pas physiquement, je n'étais pas fatigué, mais mon esprit n'y était pas", a déclaré Joubert. Une façon de dire qu'il a craqué moralement en sachant que Lambiel allait patiner juste derrière lui.