Annonce Le renseignement réformé pour éviter un nouveau 11/9 La plus grande réforme du secteur du renseignement américain depuis 50 ans a été adoptée mardi. Objectif : mettre fin aux dysfonctionnements qui ont abouti aux attentats du 11 septembre 2001. Comment éviter un nouveau 11 septembre ? Les politiciens américains ont fourni la solution : une réforme du secteur du renseignement, comme l'avait proposé la commission d'enquête indépendante et comme le demandait ardemment les familles de victimes. Adoptée in extremis par le Congrès sortant, cette réforme est donc censée mettre un terme à tous les dysfonctionnements. Sa principale disposition est la création d'un poste de super-patron de l'anti-terrorisme, avec le titre de "Directeur du renseignement national" (DNI). Cette personnalité chapeautera une quinzaine d'organisations travaillant à la collecte et à l'analyse du renseignement, depuis la CIA jusqu'à certaines branches du FBI, en passant par plusieurs organismes du ministère de la Défense. Cette personnalité bénéficiera notamment d'une autorité budgétaire étendue, alors qu'actuellement le Pentagone contrôle 80% du budget du renseignement, évalué à une quarantaine de milliards de dollars par an. Bush s'implique La numéro deux de la Commission du renseignement à la Chambre, la démocrate Jane Harman, a remercié George W. Bush de son intervention personnelle dans le dossier, en référence à ses appels répétés à l'adoption du texte. "Certains, dont moi, n'étaient pas sûrs de savoir dans quel camp il était, ou s'il ne jouait pas sur les deux tableaux, mais ces dernières semaines lui-même et son équipe à la Maison Blanche étaient très mobilisés, et ils ont vraiment aidé à l'emporter", a-t-elle assuré. Contrairement à ce qui avait envisagé initialement, le texte ne durcit pas les contrôles de l'immigration, même s'il ajoute des mesures sur la surveillance des frontières. Le président de la Chambre des représentants a néanmoins promis un projet de loi sur ce thème en début de session, l'an prochain.
