Annonce Le Quai d'Orsay confirme la disparition d'une journaliste en Irak Le ministère des Affaires étrangères a confirmé aujourd'hui que la journaliste de Libération Florence Aubenas et son accompagnateur irakien Hussein Hanoun Al Saadi ont disparu à Bagdad depuis mercredi matin. Le ministère «confirme que Florence Aubenas et son accompagnateur irakien, Hussein Hanoun, n'ont plus été vus à Bagdad depuis mercredi matin», déclare dans un communiqué, le porte-parole du quai d'Orsay, Hervé Ladsous. «Dès que le journal Libération nous en a informés, tous les efforts ont été entrepris par nos représentants à Bagdad et par le ministère à Paris pour les retrouver», a-t-il ajouté. «Nous rappelons à nouveau les conseils adressés à tous nos ressortissants, y compris les représentants des médias, d'éviter de se rendre en Irak compte tenu des risques actuels encourus dans ce pays pour la sécurité de chacun», a-t-il conclu. Libération a annoncé être «depuis plus de vingt-quatre heures sans nouvelles de Florence Aubenas», son envoyée spéciale à Bagdad, ainsi que de son assistant irakien qui collabore avec les envoyés spéciaux de Libération depuis presque deux ans. Florence Aubenas, 43 ans, et Hussein Hanoun Al Saadi n'ont plus été vus depuis qu'ils sont sortis de leur hôtel à Bagdad mercredi matin, a précisé Libération dans un communiqué. Grand reporter, Florence Aubenas était arrivée en Irak le 16 décembre 2004. Journaliste permanente à Libération depuis 1986, elle a couvert de nombreux événements, au Rwanda, au Kosovo, en Algérie, en Afghanistan et en Irak, ainsi que plusieurs grands procès en France. Les autorités françaises, irakiennes et américaines ont été alertées, a précisé le quotidien. Deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, ont été pris en otage par l'Armée islamique en Irak et retenus pendant plus de quatre mois avant d'être libérés le 21 décembre. La pratique des enlèvements frappant indistinctement les ressortissants des différents pays a fait son apparition en Irak au mois d'avril. Une trentaine d'otages sur plusieurs centaines ont été exécutés. Parmi eux, un journaliste italien, Enzo Baldoni, tué fin août par l'Armée islamique en Irak qui réclamait le retrait des troupes italiennes d'Irak.