Scandale Le président israélien rattrapé par une affaire de viol Le président israélien, Moshé Katsav, a décidé de ne pas se rendre, lundi 16 octobre dans l'après-midi, au Parlement pour l'ouverture solennelle de la session d'hiver, a indiqué la radio publique israélienne. "Le président Katsav a annoncé qu'il remerciait la présidente du Parlement, Dalia Yitzik, de son invitation à se rendre à cette séance inaugurale, mais que vu les circonstances, il préférait décliner cette invitation", a indiqué la radio. M. Lior Katsav, frère du président israélien, a de son côté déclaré lundi matin à la radio : "Le chef de l'Etat a décidé de ne pas venir au Parlement aujourd'hui pour s'épargner des protestations de la part des députés." Selon lui, il "est victime d'un complot et prouvera son innocence". LES RECOMMANDATIONS DE LA POLICE La police israélienne a recommandé, dimanche, au procureur de l'Etat hébreu d'inculper le président israélien pour viol, harcèlement sexuel et écoutes illicites. "Il y a assez de preuves indiquant que dans plusieurs cas (...), le président a commis des actes de viol (...) et de harcèlement sexuel" sur des "femmes qui travaillaient sous son autorité", affirment la police et le ministère de la justice dans un communiqué. M. Katsav, 61 ans, marié et père de cinq enfants, est soupçonné d'avoir contraint des employées de la présidence à entretenir avec lui des relations sexuelles, les menaçant de les licencier si elles repoussaient ses avances. Au cours des dernières semaines, la police a enquêté sur dix plaintes pour viol et harcèlement sexuel contre le président israélien. Il ne devrait être inculpé que pour trois ou quatre de ces cas, selon une source policière. Le procureur général israélien, Menachem Mazuz, devra désormais décider de la mise en inculpation éventuelle du président. Il ne devrait pas rendre sa décision publique avant deux semaines, a-t-on précisé de source politique.