Annonce Le président du Parlement palestinien et trois ministres du Hamas maintenus en détention en IsraëlUne cour militaire israélienne a décidé, lundi 25 septembre, de maintenir en détention, jusqu'à une date indéterminée, vingt et un responsables du Hamas. Parmi eux figurent notamment le président du Parlement palestinien Aziz Doweik et trois ministres. Le juge militaire de la cour siégeant dans la base d'Ofer, près de Ramallah, a accédé à une requête du procureur militaire demandant le maintien des responsables du Hamas en détention "pour les besoins de l'enquête", a indiqué leur avocat, Me Boulos. Le parquet militaire avait fait appel, le 14 septembre, de leur libération, ordonnée deux jours plus tôt par le tribunal d'Ofer. L'appel avait été examiné le 18 septembre et le juge a annoncé, lors de l'audience de lundi, sa décision de maintenir en détention les responsables du Hamas, inculpés d'"appartenance à une organisation terroriste". Selon la radio militaire israélienne, le juge a estimé que le procureur de l'armée disposait de "suffisamment d'indices" sur l'appartenance des inculpés à une organisation terroriste justifiant leur maintien en détention. "UNE DÉCISION POLITIQUE"Le 12 septembre, un autre juge militaire avait décidé de les libérer sous caution, mais avait assorti sa décision d'un sursis d'exécution à la demande du parquet militaire. Se disant "pas convaincu" que leur maintien en détention était justifié, il avait fait valoir que l'armée, si elle les considérait comme des "terroristes", aurait pu les arrêter "avant ou pendant" le déroulement en janvier des élections législatives palestiniennes avec le feu vert d'Israël. L'armée israélienne avait, au total, arrêté en Cisjordanie 64 responsables du Hamas, dans le cadre d'une vaste campagne contre le Hamas après l'enlèvement d'un soldat israélien, Gilad Shalit, le 25 juin dans une attaque à la lisière de la bande de Gaza. Une trentaine sont toujours en détention, dont le vice-premier ministre, Nasseredine Al-Chaër, le secrétaire général du Parlement, Mahmoud Ramahi, le ministre des affaires religieuses, Nayef Rajoub, celui des collectivités locales, Issa Al-Jaabari, et celui en charge de Jérusalem, Khaled Abou Arafeh.La défense dénonce le maintien des officiels du Hamas en détention comme une "décision politique", destinée à permettre aux autorités israéliennes de se servir des détenus, dans les tractations en cours sur un échange de prisonniers avec les ravisseurs du soldat Shalit.
