Démission Le président d'Ingenico, Yves Sabouret, démissionne PARIS - Le président d'Ingenico, Yves Sabouret, a annoncé sa démission lors de l'assemblée générale du spécialiste des terminaux de paiements. Cette démission, qui intervient moins d'un an après son accession au poste de P-DG, prendra effet dès la fin de l'assemblée générale. Le prédécesseur d'Yves Sabouret, Jean-Marie Descarpentries, a exercé une présidence encore plus courte puisqu'il avait démissionné au début de mai 2004 après avoir été quelque dix mois en poste. Son départ était lié à un différend avec Jean-Jacques Poutrel, fondateur et ancien président d'Ingenico, qui détient encore 5,20% du capital et 9,18% des droits de vote. Trois autres administrateurs ont également démissioné, Jean-Paul Giraud, Jean-Denis Massonaud et Philippe Germond. Un conseil d'administration s'est réuni dans la foulée de l'assemblée générale pour désigner un nouveau P-DG. "Toutes societés reposent sur un équilibre de pouvoirs entre le conseil, les actionnaires et le management. Avec certains de mes collègues, on a estimé que cet équilibre entre ces trois facteurs de pouvoirs avait evolué dans un sens peu conforme", a déclaré Yves Sabouret, en guise d'explication de sa décision. "Certains actionnaires significatifs auraient voulu être plus présents. C'est leur droit mais cela modifie (l'équilibre)", a-t-il ajouté, tout en soulignant que son départ n'était pas du tout lié aux performances de l'entreprise. Yves Sabouret n'a pas voulu nommer les actionnaires qui réclament davantage de pouvoir. L'assemblée générale s'est déroulée dans une ambiance tendue, les petits actionnaires présents dans la salle conspuant copieusement les représentants des fonds d'investissements. "En moins d'un an, deux présidents ont démissioné tout en disant que l'entreprise se porte à merveille", a dit un petit porteur en colère. Les mouvements sur le capital d'Ingenico ont été nombreux au cours des 12 derniers mois avec, en juillet l'entrée du financier Wyser-Pratte, désormais détenteur de 4,99% du capital et 4,41% des droits de vote et, en octobre, l'irruption de Bolloré, monté jusqu'à 12,02% du capital en octobre, et détenant, au 28 février 2005, 7,32% des actions et 6,58% des droits de vote. Le groupe Tayninh, constitué autour du financier Allan Green, détient 7,06% du capital et 6,45% des droits de vote. Ensemble, les différents membres de la famille détiennent environ 20% des droits de vote. Au début du mois dernier, le titre avait enregistré une vive progression à la suite d'informations de presse disant que le fonds d'investissement américain TPG était très intéressé par le rachat d'Ingenico, en vue d'un éventuel mariage avec Gemplus dont il est le premier actionnaire.
