Mort du président des Emirats
Mort Le président des Emirats arabes unis, Cheikh Zayed, est mort Le fondateur et leader historique des Emirats arabes unis, Cheikh Zayed, est décédé mardi 2 novembre à plus de 90 ans. Son fils aîné, Cheikh Khalifa, devrait lui succéder.Le présidentCheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane, fondateur et leader historique de la Fédération des émirats arabes unis, est mort mardi 2 novembre, selon des médias officiels émiratis qui citent un communiqué de son bureau. "Le bureau du président, comme le peuple des Emirats arabes unis (EAU) et les nations arabes et musulmanes, pleure le leader et président de la nation (. ..), Son Altesse Cheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane, qui est décédé mardi soir, le 2 novembre", indique le communiqué. Sa santé s'était dégradée ces dernières années. En 2000, il avait subi une transplantation rénale aux Etats-Unis, et on le disait également atteint de problèmes ophtalmologiques chroniques. Sa date de naissance n'était pas connue avec certitude, mais il avait plus de 90 ans.ARTISAN DE LA TRANSFORMATION DES ÉMIRATS Selon les documents officiels, Cheikh Zayed était né "vers 1918" et était le plus jeune des quatre fils de Cheikh Sultan ben Zayed Al-Nahyane. Le 6 août 1966, "aidé" par les Britanniques, Cheikh Zayed succède à son frère aîné à la tête de l'émirat d'Abou Dhabi. Entre-temps, en 1959, un premier gisement de pétrole a été découvert dans l'émirat.En décembre 1971, il est porté à la présidence de la première fédération de la région, qui regroupe sept émirats (Abou Dhabi, Dubaï, Charjah, Foujeyrah, Ras Al-Khaïma, Ajman et Oumm Al-Qaïwaïn).Dès lors, il utilise les fabuleux revenus pétroliers des EAU (essentiellement ceux d'Abou Dhabi) pour transformer profondément le pays, qu'il dote d'infrastructures routières, d'écoles, d'hôpitaux, d'espaces verts et de services sociaux gratuits.Diplomate habile, apaisant les contentieux entre les émirats rivaux, Cheikh Zayed était un homme réputé tolérant.MISE EN PLACE DE LA SUCCESSIONIl était le père d'une vingtaine de fils et d'une dizaine de filles issus de ses quatre épouses successives. Son fils aîné, le prince héritier Khalifa ben Zayed al-Nahayan, lui succède automatiquement à la tête du seul émirat d'Abou Dhabi. Le prince est né en 1948 d'un mariage de Cheikh Zayed avec l'une de ses cousines, Hossa Ben Mohammad Ben Khalifa Al-Nahyane, à Al-Aïn, une oasis de l'émirat, où il a appris le Coran en l'absence d'établissements scolaires.A l'âge de 21 ans, Cheikh Khalifa est nommé le 1er février 1969 prince héritier d'Abou Dhabi, puis, le 2 février de la même année, président du département de la défense à Abou Dhabi. En juillet 1971, il devient premier ministre de l'émirat, poste qu'il cumule avec les portefeuilles de la défense et des finances.Après la création de la Fédération des émirats arabes unis le 2 décembre 1971, Cheikh Khalifa est désigné vice-premier ministre du nouvel Etat.A l'instar de son père, Cheikh Khalifa est soucieux d'entretenir de bons rapports avec les tribus, dont il reçoit fréquemment des membres dans son palais. Il a également été à l'origine de la création d'un département des services sociaux chargé de contribuer à l'amélioration du niveau de vie de ses compatriotes.Cheikh Khalifa est par ailleurs connu pour l'intérêt qu'il porte aux sports traditionnels, en particulier les courses de chevaux et de dromadaires.Néanmoins, conformément à la constitution des émirats, le vice-président et premier ministre Cheikh Maktoum ben Rachid al-Maktoum assurera la présidence jusqu'à la réunion, dans les 30 jours, des responsables des septs émirats qui désigneront un successeur. De sources autorisées, on s'attend toutefois à ce que Cheikh Khalifa soit désigné à la présidence des Emirats par le conseil suprême fédéral. En effet, Abou Dhabi, la capitale fédérale, assure environ 90 % de la production de brut de la fédération (2,5 millions de barils par jour), ce qui en fait, de loin, le plus riche des sept émirats formant les EAU, et fait de son dirigeant le candidat logique à la présidence.