Élection Le président de Bulgarie a été très largement rééluLe président bulgare Gueorgui Parvanov a remporté le second tour de l'élection présidentielle dimanche 20 octobre avec près de 80 % des voix, face au candidat ultranationaliste Volen Siderov, selon un sondage de l'institut NCIOM à la sortie des urnes diffusé à la radio nationale à l'issue du scrutin. Les autres instituts concluent aussi à sa victoire "irréversible". 6,4 millions d'électeurs ont choisi de reconduire ce chef d'Etat pro-européen.Dimanche soir, le chef de campagne de Gueorgi Parvanov a annoncé son triomphe. Le président bulgare a des fonctions surtout représentatives: il est commandant suprême de l'armée, incarne "l'unité de la nation" et représente le pays dans ses relations internationales.PAS DE "21 AVRIL" BULGAREEuropéen convaincu, M. Parvanov, 49 ans, décroche un second mandat de cinq ans lui permettant de présider à l'entrée de la Bulgarie dans l'Union européenne le 1er janvier prochain. Issu du parti socialiste (PSB, ex-communiste) au pouvoir, M. Parvanov était donné très largement favori après avoir recueilli 64,0 % des suffrages exprimés au premier tour le 22 octobre. L'insuffisante participation électorale (40 % alors qu'un minimum de 50 % était requis) avait provoqué un équivalent bulgare au "21 avril 2002" français, soit un second tour.Chef du parti xénophobe Ataka, M. Sidérov qui se présente comme un héraut de la lutte contre la corruption, a appelé dimanche les électeurs à "voter comme des Bulgares". Le score du candidat ultranationaliste devrait permettre de mesurer l'ampleur du vote protestataire en Bulgarie, alors que la transition vers une économie de marché a laissé des pans entiers de la population sur le bord de la route, 17 ans après la fin du communisme, selon des analystes.M. Parvanov, qui a su garder une popularité élevée tout le long de son premier mandat en se présentant comme "le président de tous les Bulgares", est soutenu, outre par le parti socialiste, par ses deux alliés libéraux au sein de la coalition gouvernementale, le MNS II de l'ex-roi Siméon II et le MDL, parti de la minorité turque qui constitue 10% de la population de 7,8 millions d'habitants.
