Annonce Le président américain et son vice-président Dick Cheney ont été entendus jeudi par la commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001 mais la Maison Blanche a posé des conditions très strictes à la tenue de cet entretien. Audience à huis clos, pas de serment, pas d'enregistrement, comparution commune : George Bush et Dick Cheney ont imposé leurs conditions avant d'accepter d'être entendus jeudi par la commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001. Seule concession, la présidence américaine a accepté que les dix membres de la commission y participent et non seulement son président, le républicain Thomas Kean, et son vice-président, le démocrate Lee Hamilton. L'entretien a eu lieu dans le bureau ovale de la Maison Blanche. "J'ai répondu à toutes les questions posées". "C'était important", a souligné sans plus de détails le président Bush à l'issue.Plusieurs hauts responsables de l'administration Bush et de la précédente administration du démocrate Bill Clinton, au pouvoir jusqu'en janvier 2001, ont déjà été entendus en public et sous serment par la commission. Clinton lui-même a été entendu à huis clos début avril. La commission est chargée d'enquêter sur les attentats qui ont fait près de 3000 morts aux Etats-Unis. Des terroristes de l'organisation al-Qaïda avaient détourné des avions pour les écraser sur les tours du World Trade Center à New York et le Pentagone à Washington. Un autre appareil s'était écrasé dans un champ en Pennsylvanie."Secret défense"La Maison Blanche s'était initialement opposée à la fin 2002 à la création de cette commission. Après l'avoir acceptée, elle a résisté longuement à plusieurs de ses requêtes avant d'y céder. Elle s'était ainsi résolue début avril à ce que Condoleezza Rice, la conseillère du président Bush pour la sécurité nationale, soit entendue sous serment et en public. Elle l'avait dans un premier temps refusé, en estimant qu'un premier entretien en privé suffisait.La commission avait ensuite demandé à ce qu'un mémorandum classé "secret défense" remis à George Bush le 6 août 2001 et faisant état des risques de voir al-Qaïda commettre des attentats aux Etats-Unis soit rendu public. Là encore, la Maison Blanche s'y était opposée avant de céder le 10 avril. La Maison Blanche affirme que la présence simultanée de Bush et Cheney est nécessaire pour offrir aux membres de la commission le meilleur compte-rendu possible étant donné qu'ils se trouvaient dans des endroits différents le 11 septembre 2001.
