Annonce Le premier vaccin préventif contre le zona autorisé Le comité scientifique de l'Agence européenne du médicament vient d'autoriser la commercialisation, dès la fin de cette année ou au début de 2007, du premier vaccin préventif contre le zona développé par Sanofi Pasteur et Merck & Co. Le prix de ce vaccin n'est pas encore connu mais Sanofi Pasteur indique qu'il adressera à la Sécurité sociale une demande de remboursement. Le nouveau vaccin, dénommé Zostavax, est directement dérivé du Varivax et porteur d'une charge antigénique quinze fois supérieure. Son innocuité et son efficacité ont été récemment analysées lors d'une vaste étude à laquelle ont participé 38 500 hommes et femmes âgés de 60 ans et plus. Ce travail, publié en juin 2005 dans le New England Journal of Medicine, a démontré que ce vaccin réduisait l'incidence du zona de 51,3 % par rapport au placebo, celle des névralgies qui y sont associées de 66,5 %, et la douleur et l'inconfort dus à ce mal de 61,1 %. Le zona est une affection particulièrement douloureuse pouvant entraîner des complications persistantes et invalidantes. Cette maladie se manifeste généralement par des picotements, des démangeaisons puis des manifestations douloureuses dans un territoire particulier du corps ou du visage. Suit alors une éruption vésiculeuse presque toujours accompagnée de douleurs qui peuvent varier en intensité et en durée. A distance de la crise initiale et des manifestations cutanées, le zona peut entraîner des douleurs neurologiques (sensations persistantes et lancinantes de brûlures) qui peuvent persister durant des mois, voire des années. Les crises de zona sont la conséquence de la réactivation du virus dit "varicelle-zona" chez les personnes ayant souffert d'une varicelle, le plus souvent dans leur jeune âge. Resté présent à l'état latent dans certains ganglions nerveux de la moelle épinière, ce virus peut, dans certaines conditions, retrouver sa virulence. Le risque qu'une personne souffre au cours de sa vie d'un zona est d'un sur quatre, rappellent les fabricants de ce nouveau vaccin, qui ajoutent que les deux tiers des cas concernent des personnes âgées de plus de 50 ans. Dans l'Union européenne, le nombre annuel de cas est d'environ 1,5 million. Un chiffre qui pourrait progresser avec l'augmentation de l'espérance de vie. Sanofi Pasteur et Merck & Co avaient déjà développé conjointement un vaccin préventif contre la varicelle. Mais ce produit, commercialisé en France depuis moins de deux ans sous le nom de Varivax, n'est remboursé par la Sécurité sociale que dans des cas très particuliers, ceux des adultes exposés à des risques infectieux spécifiques. De ce fait, il n'est guère prescrit chez les jeunes enfants de plus de 12 mois alors même que les autorités sanitaires françaises ont accepté cette indication.
