Annonce Le premier ministre irakien annonce la libération de 2 500 détenusLe premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, a annoncé, mardi 6 juin, la libération prochaine de 2 500 prisonniers, détenus par erreur ou sans preuves convaincantes, et promis des mesures de réconciliation nationale. "Ceux qui seront libérés ne sont ni des fidèles de Saddam Hussein ni des terroristes et ils n'ont pas non plus de sang irakien sur les mains", a-t-il précisé.Quelque 500 personnes devaient être libérées, dans un premier temps, mercredi, aussi bien des centres de détention américains que des prisons irakiennes, a déclaré le ministre à la presse à Bagdad. Alors qu'un grand nombre de prisonniers sont membres de la communauté sunnite, le chef de la coalition sunnite du Front de la concorde, Adnane Al-Doulaïmi, avait appelé, le 27 mai, à de telles libérations. Dans un rapport critique sur la situation des droits humains en Irak, les Nations unies estimaient, en mai, qu'il y avait 28 700 prisonniers en Irak, dont 5 000 sous la garde du ministère de l'intérieur.POURSUITE DES VIOLENCESM. Maliki est aussi revenu sur le retard pris dans la désignation des ministres de l'intérieur et de la défense, prévue dimanche 4 juin."Le quorum des députés présents n'était pas atteint et les ministres ne pouvaient donc pas être investis", a-t-il assuré, sans donner de nouvelle date pour une réunion du Parlement. Faute d'un accord entre tous les partis, ces postes stratégiques ne sont toujours pas pourvus, alors que le gouvernement a été investi le 20 mai.Par ailleurs, les violences demeurent quotidiennes dans le pays. Mardi, neuf têtes coupées ont été retrouvées dans la province de Diyala, au nord de Bagdad, a rapporté la police de Bakouba ; il s'agit de la deuxième découverte macabre de ce genre en quelques jours. Dix personnes ont été tuées dans des attaques, dont six à Bagdad, trois dans la région de Bakouba et une à Tikrit, ont indiqué des sources de sécurité. De plus, après l'enlèvement d'une cinquantaine de salariés d'entreprises des transports terrestres, une enquête a été lancée, et le général Abdel Aziz Mohamme, estimant qu'il y a eu négligence des services de sécurité, a annoncé un plan de sécurité pour Bagdad et ses environs, qui sera lancé le 14 juin.Enfin, alors que se poursuit l'enquête de l'armée américaine sur la bavure présumée de Haditha, où 24 civils irakiens auraient été tués par des marines en novembre, le Parti islamique irakien, formation sunnite du vice-président Tarek Al-Hachémi, a accusé l'armée américaine d'être responsable de la mort de nombreux civils en mai – il a parlé de cinq attaques ayant fait 29 morts. L'armée américaine n'a pas encore commenté ces accusations.
