Annonce Le pouvoir transféré aux Irakiens Avec deux jours d'avance, la coalition a officiellement transféré lundi matin le pouvoir au gouvernement irakien intérimaire. Le Premier ministre a aussitôt annoncé la prise de mesures d'urgence pour rétablir la sécurité. La cérémonie officielle s'est tenue lundi matin dans la Zone verte, qui abrite le QG de la coalition. Après quatorze mois d'occupation de l'Irak, la coalition a procédé au transfert de pouvoir avec le gouvernement irakien intérimaire, par un échange de documents entre l'administrateur américain Paul Bremer et le Premier ministre Iyad Allaoui. Le président intérimaire, Ghazi al-Yaouar, a pris part à la cérémonie."C'est un grand plaisir d'être ici, au nom de la coalition", a déclaré Paul Bremer devant une trentaine de politiciens, diplomates et journalistes réunis dans le bureau de Iyad Allaoui. "Ce transfert de souveraineté à un gouvernement et au peuple irakiens est une journée historique. Nous avons travaillé dur avec l'ambassadeur Bremer pour y arriver", a de son côté affirmé Allaoui. Toutefois, ce transfert a eu lieu sans qu'un accord formel ait été signé sur le statut des forces étrangères qui resteront dans le pays. Lors de la cérémonie, l'administrateur américain, qui doit quitter l'Irak dès aujourd'hui, a remis aux responsables Irakiens une lettre de George W. Bush, demandant le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays qui avait été rompues en 1990 après l'invasion du Koweit par Saddam Hussein.Mesures d'urgenceLe transfert du pouvoir s'est déroulé dans un climat de violence qui n'a cessé de s'amplifier à l'approche de la date du 30 juin, prévue initialement pour le transfert du pouvoir aux Irakiens. Par ailleurs, cinq personnes – un Marines, un Pakistanais et trois Turcs – sont retenues en otages par des groupes armés (cf papier : nouveaux chantages aux otages en Irak). Le Premier ministre irakien a annoncé que son gouvernement allait prendre lundi et mardi une série de mesures d'urgence pour tenter de rétablir la sécurité. Il n'a cessé de répéter ces derniers jours que la sécurité était sa priorité absolue. Des membres du gouvernement ont évoqué la possibilité d'imposer la loi martiale et le couvre-feu dans les zones qui connaissent le plus de violence. Mais le Premier ministre a indiqué, dans une interview dimanche à la télévision américaine CBS, ne pas avoir l'intention d'imposer la loi martiale.
