Annonce Le plan "grand froid" a été déclenché dans 64 départementsLa vague de froid qui s'abat actuellement sur la France a renforcé, lundi 26 décembre, la vigilance des services publics à l'égard des sans-abri. C'est dans le Lot, l'Aveyron et les Ardennes que la situation est la plus critique. Les températures extrêmement basses attendues pour les prochains jours ont incité les préfectures concernées à déclencher le dernier niveau d'alerte du plan hiver 2005-2006, mis en place en novembre dernier par Catherine Vautrin, ministre déléguée à la cohésion sociale. Ce troisième niveau, dénommé plan "froid extrême", prévoit "l'identification de sites potentiels pouvant accueillir un grand nombre de personnes", avec, selon le ministère, plus de 3 000 places supplémentaires.Selon les prévisions de Météo France, les températures devraient atteindre – 12 °C dans la nuit de mardi à mercredi dans les régions de Gourdon et Figeac, dans le Lot, en raison notamment d'un vent du nord et d'un degré élevé d'humidité. En Aveyron, ce sont des prévisions de températures de l'ordre de – 12 °C qui devraient être enregistrées dès mardi matin dans la région d'Espalion, au nord-est de Rodez. "Des températures négatives jour et nuit devraient être constatées dans le département", a indiqué la préfecture. Mercredi matin, les températures devraient descendre à – 17 °C à Rodez, où seulement treize places d'accueil des sans-abri sont encore disponibles.Ailleurs, les températures attendues font également craindre pour la vie des sans-abri. Le niveau 2 du plan hiver 2005-2006 – le plan "grand froid" – a par conséquent été déclenché lundi dans 64 autres départements, dont plus la moitié étaient déjà mobilisés depuis dimanche. Activé lorsque "Météo France donne des prévisions météorologiques à trois jours faisant apparaître des températures négatives le jour et comprises entre – 5 °C et – 10 °C la nuit", le plan "grand froid" fait suite au premier niveau : "mobilisation hivernale". Il est mis en place entre le 1er novembre et le 31 mars, et augmente la capacité d'accueil traditionnelle de 9 000 places. Ce niveau 2 implique aussi le renforcement des équipes du 115 et des équipes mobiles, et l'ouverture la nuit de lieux d'accueil pour les personnes qui refuseraient un hébergement.DES MESURES SUPPLÉMENTAIRES"Météo France annonce une chute des températures particulièrement basse à partir de la nuit prochaine (de lundi à mardi) ainsi que des chutes de neige", a indiqué lundi la préfecture de police de Paris dans un communiqué. Une "vigilance renforcée a été demandée aux services de police", a poursuivi la préfecture, "en particulier la brigade d'assistance aux personnes sans abri (Bapsa)" ainsi qu'à celle des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Selon la préfecture, la direction des affaires sanitaires et sociales de Paris "procède dès ce soir (lundi) à l'ouverture des capacités d'hébergement supplémentaires dans la capitale", ainsi qu'au "renforcement du 115 et des maraudes des équipes mobiles du SAMU social".La préfecture de Picardie a également annoncé, lundi, le déclenchement du niveau 2 dans l'Aisne, la Somme et l'Oise. "Quinze places supplémentaires, venant s'ajouter aux 1 473 places déjà disponibles, sont mises à disposition des personnes en difficulté, la permanence téléphonique des équipes du 115 est renforcée, et les rondes menées par les services de l'Etat et les associations sont intensifiées", a précisé la préfecture.Les Pyrénées-Orientales n'échapperont pas à la vague de froid. "En raison des températures exceptionnellement basses attendues pour les trois prochains jours sur le département", la préfecture a elle aussi déclenché lundi ce niveau d'alerte."Toutes les personnes qui le souhaitent doivent bénéficier d'un accueil et d'une mise à l'abri, a indiqué un communiqué de la préfecture. Sur Perpignan, le SAMU social verra sa capacité renforcée à 60 places, et 5 places supplémentaires seront également ouvertes à l'association catalane d'actions et de liaisons." En outre, un abri de nuit sera ouvert à Perpignan pour "les personnes refusant d'être admises dans des structures d'hébergement".
