Mort du Père Gilles Couvreur

Mort Le Père Gilles Couvreur, prêtre de la Mission de France Prêtre de la Mission de France, qui fut responsable du service de l'épiscopat pour les relations avec l'islam de 1991 à 1997, le Père Gilles Couvreur est mort samedi 6 mai. Il était âgé de 79 ans. Né à Paris le 22 mars 1927, Gilles Couvreur entre au séminaire de la Mission de France en 1950, après des études de droit et de sciences politiques. Il est ordonné prêtre le 1er janvier 1955 à Alfortville (Val-de-Marne). De 1956 à 1960, il est professeur de théologie fondamentale au séminaire de la Mission de France, à Pontigny (Yonne). Le 29 avril 1960, il soutient une thèse de théologie à Rome sur le thème "Les pauvres ont-ils des droits ? Recherches sur le vol en cas d'extrême nécessité". Le Père Gilles Couvreur exerce ensuite plusieurs ministères en tant que prêtre-ouvrier. Il est alors peintre en bâtiment. De 1991 à 1997, il est secrétaire national du secrétariat pour les relations avec l'islam (SRI) de la Conférence des évêques de France. Il est aussi nommé consulteur au conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Pendant son mandat au SRI, le Père Couvreur crée un réseau de correspondants diocésains chargés du dialogue avec l'islam. Il a le souci de former des chrétiens à la rencontre avec les musulmans. Il prépare, pour l'assemblée plénière des évêques à Lourdes de novembre 1997, un dossier intitulé : "La pensée musulmane en France, diversité, mutations et perspectives". Ce dossier a été publié aux éditions de l'Atelier en 1998 sous le titre : Musulmans de France. Dans un entretien à la Lettre d'information de la Mission de France, le Père Gilles Couvreur expliquait comment il en était venu à s'intéresser au dialogue avec l'islam : "Par choix et par appel, j'ai toujours eu la chance d'habiter dans le monde populaire de nos banlieues, à Marseille, La Seyne-sur-Mer, Vénissieux ou dans la région parisienne. Peintre en bâtiment, j'ai d'abord connu des communistes et je me suis passionné pour la rencontre entre chrétiens et communistes. Quant aux Maghrébins, c'est depuis vingt ans seulement que je me suis passionné pour essayer de comprendre la place de la foi musulmane dans leur vie."