Le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres annonce l'acquisition du Fonds Méliès
Annonce Le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres a annoncé mardi l'acquisition par l'Etat du Fonds Georges Méliès (le père des truquages au cinéma), une collection historique qui se compose de près d'un millier de pièces (dessins, peintures, photos, costumes...).Le Centre national de la Cinématographie (CNC) en a fait l'acquisition pour le compte de l'Etat auprès de la petite-fille de George Méliès, Madeleine Malthête Méliès, pour la somme de 650.000 euros, a indiqué le ministre lors d'une visite du chantier du futur site de la Cinémathèque française (51 rue de Bercy).C'est d'ailleurs à la Cinémathèque, dont les nouveaux locaux ouvriront à l'automme 2005, que le public découvrira les plus belles pièces de la collection, parmi lesquelles deux appareils uniques au monde : le "carton fantastique" du magicien Robert Houdin et "l'armoire du décapité récalcitrant" de Méliès.Outre ces deux appareils, le Fonds Méliès comprend 300 dessins originaux, deux peintures à l'huile de Méliès, un portait de Méliès par le peintre Roszezewski (1887)), des pièces manuscrites, des affiches, 300 photographies originales, des pièces de costumes et deux bustes.Georges Méliès (1861-1938), une des figures des débuts du cinéma, a tourné son premier film en 1896, quelques mois après les frères Lumière. En 1913, il en a réalisé plus de 500. Ce créateur du spectacle cinématographique est aussi l'inventeur de tous les truquages utilisés au cinéma. Père des actualités reconstituées, des films publicitaires, des féeries, de la science-fiction et de bien d'autres genres au cinéma, il connaît une renommée mondiale en 1902 avec son "Voyage dans la lune".Dessinateur, illusionniste et propriétaire du Théâtre Robert-Houdin à Paris, sa réussite est de courte durée: après 1913, l'oeuvre de Méliès, en grande partie détruite ou dispersée, tombe rapidement dans l'oubli.