Procès Le "méga-procès" de Srebrenica s'ouvre Le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie juge à partir de ce vendredi sept Serbes de Bosnie, responsables présumés du massacre de Srebrenica qui a coûté la vie à près de 8.000 hommes musulmans, presque 11 ans jour pour jour après les tueries. Ce procès s'ouvre 11 ans après le massacre présumé de 8.000 musulmans à Srebrenica. Le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie juge à partir de ce vendredi sept Serbes de Bosnie, responsables présumés du massacre. La procureur du TPI, Carla Del Ponte, pourrait y lire une courte déclaration, si la cour l'y autorise. Ensuite, l'audience sera essentiellement consacrée à des questions de procédure. L'analyse du fond du dossier ne devrait débuter que le 21 août, après les vacances du Tribunal. Les deux principaux responsables en fuite Parmi les inculpés comparaissant dans ce procès, cinq sont accusés de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Il s'agit de Ljubisa Beara, chef de la sécurité de l'armée des Serbes de Bosnie, de Vujadin Popovic, officier de police, de Ljubomir Borovcanin, commandant adjoint de la police spéciale du ministère de l'Intérieur serbe bosniaque, de Vinko Pandurevic et de Drago Nikolic, qui commandaient la brigade Zvornik ayant mené l'attaque contre l'enclave. Les deux derniers inculpés, Radivoje Miletic et Milan Gvero, des officiers, sont poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour avoir bloqué l'arrivée d'aide et de matériel de secours à Srebrenica. Massacre d'hommes Le massacre de Srebrenica lors de la guerre de Bosnie (1992-1995) est un des passages les plus sombres des conflits qui ont déchiré l'ex-Yougoslavie. Il a été qualifié de "génocide" par le TPI. Les deux principaux responsables présumés du massacre, le chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic et leur chef politique Radovan Karadzic, sont toujours en fuite. Lorsqu'en juillet 1995, les troupes serbes ont pris la ville qu'ils encerclaient depuis 1993, ils ont séparé les femmes et les enfants des hommes, sans que les Casques bleus néerlandais chargés de défendre l'enclave ne s'y opposent. Près de 8.000 garçons et hommes musulmans ont été exécutés dans différents lieux aux alentours de l'enclave, où s'étaient réfugiés depuis 1992 des milliers de musulmans fuyant les offensives serbes.