Condamnation Le "masseur des stars" condamné à 18 ans de réclusionLes assises des Alpes-Maritimes à Nice ont condamné, vendredi 19 mai, Thierry Chichportich, surnommé "le masseur des stars", à dix-huit ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur treize jeunes femmes. Les jurés ont assorti la peine d'une interdiction définitive de toute activité liée aux massages. En revanche, ils n'ont pas retenu la mesure de sûreté réclamée par l'avocat général Mario Agneta, qui avait requis vingt ans de réclusion.Au cours de ce procès, commencé il y a neuf jours, les victimes ont fait le récit douloureux d'agressions qui ont "brisé leur vie" et laissé un "trou noir" dans leurs souvenirs. "Depuis quatre ans, j'ai cessé de vivre, j'ai évité mes parents, restant dans le noir de mes 35 m2. Pendant que je fréquentais Chichportich, j'étais dans un état de néant", a déclaré mercredi l'une de ses accusatrices à la barre.Pour attirer chez lui des jeunes femmes, Thierry Chichportich se servait de son "book" où figuraient les éloges de nombreuses stars (Emmanuelle Béart, Monica Belluci, Penelope Cruz, Carole Bouquet, Tom Cruise ou encore Sylvester Stallone). Il leur proposait une séance gratuite de massage au cours de laquelle il les violait, après leur avoir fait absorber, à leur insu, des médicaments. "Dans cette histoire, on est dans le répugnant, a déclaré l'avocat général, Mario Agneta, en regardant l'accusé droit dans les yeux. "On est au-delà de la pornographie. Endormir ses victimes pour avoir une sensation de puissance sur elles et mieux assouvir ses appétits sexuels, ça dépasse l'entendement." A l'avant-dernier jour du procès, Thierry Chichportich a fléchi, admettant qu'il avait "peut-être fait de mauvaises déductions à propos des femmes" et qu'il "ne les connaissait peut-être pas aussi bien [qu'il] le pensait". Il a reconnu, du bout des lèvres, avoir "un peu" drogué deux de ses patientes, "uniquement pour les filmer, les détendre, pas pour les violer".
