Assassinat Le Marocain Hicham Mandari assassiné en Espagne 33 ans, l'homme d'affaires mi-affabulateur mi-escroc Hicham Mandari était l'une des pires bêtes noires de Rabat qui ne supportait pas qu'il persiste à se présenter comme un «conseiller» du défunt roi Hassan II. Inculpé en France dans une affaire de faux dinars de Bahreïn portant sur quelque 350 millions d'euros, puis «d'usurpation d'identité» à Bordeaux, ce Marocain avait publié, en 1999, sous forme d'encart publicitaire dans le Washington Post, une lettre ouverte au roi Hassan II, menaçant de publier des informations «gênantes». Mais c'est en septembre 2003 que Hicham Mandari va défrayer la chronique en affirmant que le milliardaire marocain Othman Benjelloun lui a proposé un accord sonnant et trébuchant pour mettre fin à ses déclarations sur la monarchie. Une grosse somme d'argent avait d'ailleurs été saisie dans sa chambre d'hôtel à Paris. Mandari, qui avait échappé à plusieurs tentatives d'assassinat, a été retrouvé tué d'une balle dans la tête dans un parking près de Malaga dans la nuit du 3 au 4 août. Quatre jours avant, l'hebdomadaire marocain le Journal faisait sa une sur «l'énigme Mandari» qui assurait être... «le fils de Hassan II». Selon cet hebdo, Mandari allait lancer «une campagne de communication nuisible au Maroc».
