Annonce Le Kenya renforce sa sécurité à la frontière somalienne après un raid meurtrier Le Kenya a renforcé sa sécurité à la frontière avec la Somalie après le massacre mardi de 22 villageois par des miliciens somaliens, dont huit ont ensuite été tués par la police kényane, a indiqué mercredi la police."Nous avons renforcé la sécurité et les patrouilles dans les régions qui pourraient faire l'objet de représailles" de la part des miliciens somaliens, a indiqué à l'AFP le responsable de la police dans la province du Nord-Est, Gabriel Ndolo, où l'attaque de mardi a eu lieu."Nous voulons seulement nous assurer qu'une vie normale puisse reprendre", a-t-il ajouté par téléphone, depuis la capitale provinciale Garissa. L'attaque a eu lieu mardi peu avant l'aube sur le village de Elgolisha, près de la ville fontalière de Mandera.Les assaillants, environ une quarantaine, qui appartiennent au clan somalien des Murule, ont franchi la frontière et tué principalement des femmes et enfants du clan rival des Garre, dont certains ont la nationalité kényane, avant de s'enfuir en Somalie.Ces deux clans rivaux se disputent notamment l'accès à l'eau et aux pâturages.La Somalie, qui est livrée depuis 1991 à des chefs de guerre rivaux, est ravagée par une guerre civile qui a fait entre 300.000 et 500.000 morts.Les efforts des autorités kényanes pour tenter de mettre fin aux tensions à la frontière avec la Somalie se sont heurtés à l'absence d'une administration centrale en Somalie, pays de quelque 10 millions d'habitants.L'attaque de mardi pourrait être la plus meurtrière enregistrée dans cette région frontalière avec la Somalie.Les assaillants ont notamment utilisé des fusils, des machettes et des gourdins, massacrant essentiellement des femmes et des enfants, dont un bébé de six mois, selon la police. La brutalité de l'attaque a poussé quelque 5.000 habitants de la région d'Elgolisha à quitter leurs habitations, selon la Croix-Rouge kényane.En janvier dernier, entre 20 et 30 personnes avaient déjà été tuées et des dizaines blessées dans cette région lors de violences entre ces deux mêmes clans somaliens.
