Annonce Le G8 appelle à l'arrêt des violences au Proche-Orient Les pays du G8 ont demandé dimanche 16 juillet un arrêt de l'offensive israélienne et la fin des bombardements du Hezbollah. Réunis sous la présidence russe pour leur sommet annuel à Saint-Pétersbourg quasiment transformé en cellule de crise sur le Proche-Orient, les grandes puissances ont adopté une déclaration qui se veut ferme et équilibrée, mais dont l'impact sur le terrain reste à démontrer, tant leurs demandes semblent difficiles à réaliser. "La priorité la plus urgente est de créer les conditions à un arrêt durable des violences", indiquent les Huit. Ils demandent "le retour des soldats israéliens sains et saufs de Gaza et du Liban, l'arrêt des bombardements du territoire israélien, l'arrêt des opérations militaires israéliennes" au Liban et à Gaza, "le retrait rapide des forces israéliennes de Gaza, et enfin la libération des ministres et parlementaires palestiniens arrêtés". S'il dénonce les "extrémistes" et ceux qui les soutiennent, le G8 prend soin de ne pas citer de nom de pays. Mais Washington a clairement mis en cause la Syrie et l'Iran. Le G8 a en revanche renoncé à réclamer un cessez-le-feu immédiat, faute d'accord. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a rejeté ouvertement les appels en ce sens, déclarant devant la presse que si l'on ne traitait pas les causes de fond du conflit, la situation pourrait encore empirer. Le président George W. Bush a aussi réaffirmé qu'Israël avait "tout à fait le droit de se défendre contre les attaques terroristes", venant selon lui du mouvement chiite Hezbollah et de ses appuis régionaux. Mais, l'Etat hébreu doit faire attention aux "conséquences" et "c'est pourquoi nous demandons de faire preuve de retenue" dans les opérations, a-t-il ajouté. UNE NOUVELLE MISSION DE L'ONU Le G8 est également partisan de la création d'une nouvelle mission d'observation au Liban sous l'égide des Nations unies. "Nous exprimons notre plein soutien au gouvernement libanais pour l'affirmation de son autorité et sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire (...). Cela passe par le déploiement de l'armée libanaise partout dans le pays, en particulier dans le Sud, et le désarmement des milices", déclarent les pays du G8. "Nous souhaiterions l'examen par le Conseil de sécurité de l'ONU de la possibilité d'une présence internationale de sécurité et d'observation", ajoute le texte.La FINUL, une mission des Nations unies comptant 2 000 casques bleus, est déjà présente au sud Liban. De son côté, le président français Jacques Chirac a jugé "indispensable" que la pression internationale se concentre sur la mise en oeuvre intégrale de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU.Cela implique "le désarmement de toutes les milices" libanaises et la restauration de "l'autorité du gouvernement démocratique libanais sur l'ensemble de son territoire (...) dans les délais les plus brefs", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.