Assassinat Le frère du prédicateur yéménite al-Houti tué dans un raid de l'armée Le frère du prédicateur rebelle yéménite cheikh Hussein Badr Eddine al-Houti a été tué lors d'un raid de l'armée dans le nord du pays, a-t-on appris mardi de sources militaires."Abdel Malek al-Houti a été tué par l'armée yéménite lors de violents combats lundi soir entre les forces armées et les rebelles dans l'assaut lancé contre la région de Chaab Salmane" près de la frontière saoudienne où cheikh Hussein al-Houti pourrait avoir trouvé refuge, a-t-on précisé de mêmes sources.Abdel Malek al-Houti était le commandant des francs-tireurs parmi les rebelles, ont souligné ces sources.Un autre frère du prédicateur rebelle, Abdel Kerim al-Houti, a été arrêté lors du raid, a-t-on ajouté de mêmes sources.Les combats se poursuivaient mardi dans la région nord de la province de Saada (nord-ouest) entre l'armée et les rebelles conduits par Abdallah al-Rizani, l'un des principaux adjoints de Hussein al-Houti, ont indiqué des témoins à l'AFP.Les forces armées ont lancé des missiles contre la région de Nechour Al Chateïya et al-Hamazat où près de 250 rebelles dirigés par Rizani sont regroupés, ont indiqué des témoins à l'AFP."Dix rebelles ont été tués lors d'un assaut lancé par les milices armées, appartenant aux tribus soutenant l'armée gouvernementale, contre trois positions de la rébellion dans la nuit de lundi à mardi", a déclaré à l'AFP cheikh Fayez al-Ojari, l'un des chefs des tribus de Sahhar.Les forces armées ont pris d'assaut samedi la maison de cheikh Hussein Badr Eddine Al-Houti dans le village d'al-Jamima au nord du Yémen et arrêté 200 de ses partisans dans la région.L'armée a lancé des raids également contre les villages d'al-Kuaif et al-Safer dans la chaîne montagneuse de Maran, dans la province de Saada.Le sort de cheikh Houti, dont la tête a été mise à prix par les autorités pour 55.000 dollars, est inconnu depuis que Sanaa a annoncé, le 7 août, la fin des opérations militaires majeures dans l'offensive lancée contre le fief du prédicateur rebelle.Les autorités accusent cheikh Houti de vouloir provoquer "une sédition confessionnelle, nuisible à l'unité nationale et la paix sociale". Mais le prédicateur a nié et affirmé que son anti-américanisme était la raison de son conflit avec Sanaa.Les accrochages entre l'armée et les partisans de cheikh Houti ont fait environ 400 tués depuis le 18 juin, mais le bilan pourrait s'avérer plus lourd, l'armée n'ayant donné que peu de détails sur l'opération.Député de 1993 à 1997, le cheikh Houti est le fils d'une grande figure de la secte zaïdite (chiite modérée), majoritaire dans le nord du Yémen mais minoritaire dans ce pays à majorité sunnite.