Incendie Le feu progresse toujours à Bonifato L'incendie qui a déjà dévasté 400 hectares en Haute-Corse poursuit sa course. Des Canadairs et des équipes de pompiers héliportées y combattent les flammes depuis l'aube. Dans les Bouches-du-Rhône,les incendies qui s'étaient déclaré samedi, étaient enfin "fixés" lundi matin. En Haute-Corse, un incendie provoqué par deux départs de feu au bord d'une route départementale a déjà dévasté 400 hectares, brûlant une partie de la forêt domaniale de Bonifato, en Balagne, l'un des points de départ des plus fréquentés du fameux GR20. Lundi matin des reprises de feu étaient provoquées par le vent. Selon Bruno Maestraci, commandant des pompiers, "des moyens aériens ont été engagés dès le lever du jour." "Au sol des équipes sont envoyés le long des pentes, tandis que d'autres sont héliportées sur les crêtes." Selon les pompiers locaux, le "feu n'a pu être maîtrisé dès dimanche, parce qu'il est allé très vite, et que les pompiers de Corse n'ont pas pu compter sur les renforts du continent et leur hélicoptère bombardier d'eau à très grande capacité (AirCrane)." Basé à Bastia cet hélicoptère géant seul capable de larguer 9000 litres d'eau de façon très précise, était déjà engagé dans la lutte contre les incendies des Bouches-du-Rhône. Situation stabilisée à Vitrolles "La nuit a été calme" pour le millier de pompiers encore mobilisés sur le terrain de l'incendie de Velaux-Vitrolles (Bouches-du-Rhône), qui s'étaient rendus "maîtres du feu" dimanche soir, a annoncé lundi matin, l'officier de liaison du Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis). Dans la nuit, les sapeurs-pompiers ont fait face à "une dizaine de reprises" du feu, de ci de là, "sur un chantier de 15 kilomètres de long", mais au lever du jour la situation était enfin stabilisée. Vers 5H39, le Centre régional d'information routière a annoncé la réouverture de la départementale 9 à la circulation, en mentionnant dans son communiqué : "fin de l'incendie". Plusieurs centaines d'habitants de Vitrolles, évacués préventivement dans la nuit de samedi à dimanche, ont pu regagner leur domicile dès dimanche soir. Dominique de Villepin, le ministre de l'Intérieur, s'est rendu dimanche après-midi au PC de commandement, situé à quelques kilomètres de la gare TGV d'Aix-en-Provence. Dans l'après-midi, les pompiers, dont un tiers étaient venus en renfort d'autres départements, ont dû "attaquer", par trois fois, des reprises du feu, à son point de départ, à Velaux, et à son point d'arrivée, aux Pennes Mirabeau. Toujours "actif au niveau des lisières", le feu n'était "pas encore réellement maîtrisé" vers 19H00. "Il a parcouru plus de 15 km en linéaire et un long travail est nécessaire pour faire face aux reprises, éteindre les souches, noyer tout le territoire", expliquent les pompiers, inquiets par le fait que le vent se levait à nouveau. "Origine suspecte" Cinq Canadairs, deux Trackers et deux Fokkers sont encore intervenus, ainsi qu'un hélicoptère Sky Crane, capable de larguer 9 000 litres d'eau. Dans l'après-midi, deux avions bombardiers d'eau restaient en "chiens de garde", tournant dans le ciel, en surveillance. Au sol, les buldozers et les broyeurs étaient entrés en action depuis la veille au soir, avec la brigade des forestiers-sapeurs des Bouches-du-Rhône, pour ouvrir le passage aux engins de pompiers dans les endroits inaccessibles. Au total, trois incendies se sont déclenchés samedi après-midi dans un périmètre restreint des Bouches-du-Rhône. Le foyer de Carry-le-Rouet avait été éteint rapidement. En revanche, celui du Rove a détruit 450 hectares avant d'avoir pu être maîtrisé dans la nuit. "Ces trois feux sont manifestement d'origine suspecte", affirme le patron des pompiers du département, le colonel Luc Jorda.
