Victoire Le FC Séville a remporté la première Coupe UEFA de son histoire en étrillant Middlesbrough en finale (4-0). Un score sévère pour les Anglais qui pourront regretter un penalty non sifflé en leur faveur, mais qui récompense aussi la maîtrise technique des Espagnols.Espagne 1 – Angleterre 0. Une semaine avant le choc entre Barcelone et Arsenal en finale de la Ligue des Champions, le FC Séville a apporté un premier trophée au pays ibérique en dominant Middlesbrough en finale de la Coupe UEFA (4-0). En s'imposant à Eindhoven, le club andalou a mis fin à une longue période de virginité de son palmarès, 58 ans exactement, depuis une vieille Coupe d'Espagne remportée en 1948. Le score peut paraître lourd au final, mais globalement, Boro ne put jamais réellement contester l'histoire que Séville avait choisi d'écrire. Entre des Anglais miraculés et seulement 14es de leur championnat, et des Espagnols plus sereins et encore en course pour accrocher la Ligue des Champions en Liga, les faveurs allaient ainsi plutôt du côté du FC Séville avant la rencontre. La maîtrise sévillane Les Andalous ne tardaient pas d'ailleurs à prendre les commandes du match en imposant leur maîtrise technique à travers leur filière sud-américaine. Le latéral très offensif Daniel Alves, dans la grande tradition des défenseurs brésiliens, libre de tout marquage, avançait et décochait la première frappe du match, non cadrée, après seulement trois minutes de jeu. Middlesbrough réagissait dans la foulée avec un coup-franc puissant de Rochemback dégagé des poings par Palop (6e). Loin des finales crispées et fermées, ce début de match rythmé lançait un match très ouvert où la supériorité des Sévillans se matérialisait par de beaux enchaînements au milieu de terrain et sur les côtés, qui contraignaient une première fois Rigott (8e) puis Southgate (9e) à se jeter au premier poteau pour sauver leur camp. Après avoir laissé passer l'orage, Boro, enfin présent dans les duels, calmait un peu le jeu et rééquilibrait les forces. Néanmoins, les Anglais avaient beaucoup moins de cartouches à faire valoir que leurs adversaires avec un duo Viduka-Hasselbaink très difficile à trouver. Et sur une nouvelle montée de Daniel Alves sur son côté droit, le Brésilien déposait la balle sur la tête de Luis Fabiano qui trompait Schwarzer pour l'ouverture du score en faveur de Séville (1-0, 26e). L'ancien Rennais aurait même pu doubler la mise quelques minutes plus tard sur un boulet de canon décoché de 25 mètres qui passait juste au-dessus du but gardé par le portier australien, protégé à la face par un masque (31e). Après ce but, la différence entre les deux équipes se faisait alors encore plus nette avec une équipe de Boro incapable de se dépêtrer du pressing espagnol et obligée d'abuser de longs ballons en avant inévitablement voués à l'échec. Le score de 1-0 à la pause à l'avantage du FC Séville pouvait donc légitimement être qualifié de logique. Un penalty oublié et Boro lâche Le retour des vestiaires donnait d'abord lieu à une petite guéguerre tactique entre les deux entraîneurs avec l'apparition de Kanouté, à la place de Saviola, côté espagnol, et celle de Maccarone, le héros des soirées européennes, à Boro. Cet ajustement faillit d'abord donner raison à Juande Ramos avec une sublime frappe enroulée d'Adriano qui frôlait la lucarne (49e), un mauvais contrôle de Kanouté dans la surface (51e) et un déboulé de Navas qui rappelait son âge à Southgate (52e). Mais dans le même temps, Steve McClaren, le futur boss de l'équipe d'Angleterre, aurait également pu voir son choix récompensé avec une reprise de Viduka superbement détournée par Palop au prix d'un beau réflexe (51e). Partie à 200 à l'heure, cette deuxième période n'avait plus rien à voir avec la première, avec des Anglais qui jouaient leur va-tout et des Espagnols hyper dangereux en contre avec leur vitesse. L'infatigable Daniel Alves inquiétait ainsi Schwarzer par deux fois (55e, 73e). Mais Middlesbrough aussi se procurait des occasions. Maccarone, sur un centre vicieux, testait la vigilance de Palop (59e), puis Hasselbaink enveloppait un bon coup-franc juste au-dessus de la barre (68e) et Viduka manquait le cadre sur une frappe puissante alors que le gardien espagnol était battu (75e). Mais surtout, M. Fandel ne sifflait pas de penalty sur une grossière bousculade de Javi Navarro sur Viduka dans la surface (76e). Cette non-décision sonnait dès lors le glas de Middlesbrough qui encaissait presque dans la foulée un but par Maresca (2-0, 78e). Le but de trop pour des Anglais qui lâchaient complètement dans une fin de match à sens unique. Maresca (84e) puis Kanouté (89e) ajoutaient ainsi un 3e et un 4e but anecdotiques (4-0). M. Fandel mettait fin au calvaire de Boro en signalant la fin du match sans donner la moindre seconde d'arrêts de jeu. Les Espagnols pouvaient alors se lancer dans des courses folles, piquer les plus beaux sprints de leur carrière et communier leur joie avec leur nombreux public venu aux Pays-Bas. Pour Middlesbrough en revanche, le miracle s'est certainement arrêté au moment le plus dur. Résultat de la finale FC Séville - Middlesbrough 4-0
