Assassinat Le cousin de Yasser Arafat assassiné à GazaL'ancien chef de la sécurité palestinienne Moussa Arafat, cousin de l'ancien président de l'Autorité palestinienne, a été assassiné devant chez lui, mercredi 7 septembre, à Gaza. Il s'agit du plus haut responsable palestinien victime de violences internes. Ce drame risque de susciter de nouvelles violences à l'approche du retrait israélien de la bande de Gaza et surtout, déclenche des interrogations sur la capacité des forces de sécurité à maintenir l'ordre à Gaza.Des militaires israéliens pour un retrait "immédiat" de Gaza Initialement prévu pour la mi-septembre, le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza est souhaité "immédiatement" par certains offiiciers de haut rang de Tsahal, afin d'éviter un embrasement, rapporte mercredi le quotidien "Yediot Aharonot", qui titre en "une" "Il faut sortir immédiatement de Gaza". - (Avec AFP)[-] fermer Un groupe armé palestinien, les Comités de résistance populaire, ont revendiqué cet assassinat, dans un appel téléphonique à l'AFP. Le porte-parole du groupe, Abou Abir, a affirmé que le général Arafat, 69 ans, a été "éliminé" par les brigades de Salaheddine, branche armée des Comités de résistance populaire. Des hommes armés de fusils et de grenades antichar ont traîné Moussa Arafat hors de chez lui et l'ont battu, après un affrontement avec les gardes postés devant la résidence de la victime, selon des témoins. Il est mort avant d'arriver à l'hôpital. "MANIÈRE FORTE"Ce général de division avait été démis de la direction des renseignements militaires en avril, quand le nouveau président, Mahmoud Abbas, avait souhaité éloigner une "vieille garde" considérée comme incompétente et corrompue. Il avait cependant conservé un rôle de conseiller militaire auprès du président. M. Arafat avait été la cible de plusieurs tentatives d'assassinat. N'ayant jamais renoncé à la manière forte, il s'était attiré beaucoup d'inimitiés, notamment au sein du Fatah et des factions armées, qui contrôlent une grande partie des rues de Gaza après cinq ans de soulèvement contre Israël. De nombreux observateurs s'interrogent sur la capacité des forces palestiniennes à maintenir la paix après le retrait israélien de Gaza, au terme de trente-huit années d'occupation : pour la première fois, les Palestiniens devront diriger un territoire sans présence militaire israélienne ; et l'Autorité sera confrontée à une multitude d'organisations activisites entendant toutes récupérer un peu de pouvoir. Pour l'instant, Mahmoud Abbas a obtenu des activistes palestiniens qu'ils respectent la trêve conclue avec Israël en février, afin de permettre l'évacuation sans heurts des colons. Mais le président palestinien privilégie le débat plutôt que la confrontation quand il s'agit de faire déposer les armes aux factions. Un adolescent palestinien a été tué dans la matinée par des tirs israéliens lors d'un affrontement à mains nues entre des dizaines de jeunes palestiniens et un char israélien après avoir forcé la clôture de sécurité du Goush Katif, le bloc de colonies israéliennes au sud de Gaza évacué en août par Israël.
