Kidnapping Le corps découvert mercredi soir lesté d'un parpaing dans une mare à Guérande est celui du garçonnet disparu le 5 avril. Selon le procureur de St-Nazaire, l'état du cadavre ne permet pas de dire s'il y a eu sévices sexuels. Comme les enquêteurs le pensaient depuis sa découverte mercredi soir, le cadavre retrouvé lesté d'un parpaing dans une mare à Guérande, en Loire-Atlantique, est bien celui de Jonathan. Les tests ADN menés jeudi sont formels. Le garçon, âgé de 11 ans, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril d'un centre de vacances de St-Brévin-les-Pins, à une trentaine de kilomètres de Guérande. L'étang où a été retrouvé le corps- "On ne peut pas établir les causes du décès", a indiqué le procureur de Saint-Nazaire, Pierre-Marie Block. En revanche, il a souligné qu'"on ne peut pas dire s'il y a eu sévices sexuels vu l'état du corps", en état de décomposition avancée. L'autopsie, pratiquée jeudi après-midi, a en revanche exclu la mort par noyade. Concernant la durée du séjour dans l'eau du corps, il n'y a "aucune certitude" : il a pu rester "plusieurs jours ou plusieurs semaines" dans l'étang. Pas de suspect Le cadavre a été découvert mercredi peu après 20h30 dans une mare située dans le parc d'un manoir, par une personne habitant non loin de l'étendue d'eau. Cette personne avait constaté depuis plusieurs jours qu'une forme émergeait de la surface de l'eau, mais avait pensé au début qu'il s'agissait d'un ragondin. Voulant en avoir le coeur net, elle s'est approchée de l'endroit mercredi soir et a constaté qu'il s'agissait d'un corps humain. Le manoir était ouvert au public et il était accessible par plusieurs sentiers, dont un mal entretenu. Le travail des gendarmes pour retrouver les indices s'annonce donc difficile. Pour l'instant, il n'y a aucun suspect. Le petit Jonathan avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril alors qu'il séjournait dans un centre de vacances des pupilles de l'enseignement public. Originaire de la région de Bourges, il avait disparu pieds nus et sans doute vêtu de son seul pyjama. Au matin du 7 avril, ses camarades avaient retrouvé son lit vide, avec toutes ses affaires présentes dans le dortoir, ce qui donnait à sa disparition un caractère inquiétant. Après avoir pensé à une fugue, la gendarmerie avait déclenché d'importantes recherches, mobilisant plus de deux cents hommes, assistés d'équipes cynophiles et d'un hélicoptère équipé d'une caméra thermique détectant toute source de chaleur. Battues, fouilles de maisons environnantes, survols de la bande côtière, affichage de milliers d'affiches-portraits du jeune garçon, vérification de milliers d'appels à un numéro vert spécialement mis en place, rien n'avait jusqu'à présent permis de retrouver Jonathan.