Statistique Le chômage frise les 10% en France .Depuis la fin de l'année dernière, le taux de la population active sans emploi avoisine les 10%. En février encore, il était de 9,9%, soit bien au-delà des prévisions de l'Insee. Pour la première fois depuis dix ans, l'emploi a diminué en France en 2003.    L'Insee estime dans une note publiée mardi que 2 707 000 personnes étaient au chômage fin décembre, soit 9,9% de la population active. Sa précédente estimation faisait état d'un taux de 9,7% fin décembre. Les chiffres, revu à la hausse montre que le chômage aurait 183.000 personnes supplémentaires sur l'ensemble de 2003. Or, le début de l'année 2004 n'est guère plus réjouissant : au cours des deux premiers mois, le chômage est resté à un niveau préoccupant, s'établissant à 9,9% en janvier et à 9,8% en février alors que les prévisions tournaient autour des 9,6%. L'an dernier, la hausse du chômage "n'a épargné aucune catégorie de la population", note l'institut de conjoncture. Entre fin 2002 et fin 2003, même si le taux de chômage a augmenté plus vite pour les hommes que pour les femmes, ces dernières sont restées plus fragiles face au risque de chômage, souligne l'Insee. En moyenne sur l'année, 10,9% des femmes actives ont été au chômage, contre 8,7% des hommes actifs. Février a vu une dégradation de l'emploi chez les femmes de moins de 25 ans : 22,7% d'entre elles cherchaient un emploi contre 20,2% chez les hommes de moins de 25 ans. Chute de l'emploi public Le chômage est resté supérieur à la moyenne chez les jeunes, avec un taux de 16,5% en moyenne en 2003. De même, "passé 50 ans, retrouver un emploi reste très difficile : cette population ne représente que 6% des salariés embauchés dans l'année, contre 17% des chômeurs", note l'Insee. Pour la première fois depuis dix ans, l'emploi a diminué en France, avec en moyenne 67 000 emplois de moins en 2003 qu'en 2002, résultant notamment de la disparition, voulue par le gouvernement, de 100 000 emplois publics en un an. La durée effective de travail s'est maintenue en moyenne à 38,8 heures par semaine. Un point encourageant toutefois : l'emploi salarié s'est maintenu dans le secteur privé. Le nombre de contrat à durée déterminée, contrat aidé, contrat d'apprentissage ou intérim a baissé de 73.000 contre une hausse de 84 000 postes sous contrat à durée indéterminée.