Décès du chanteur sénégalais Ndongo Lô "étoile de la banlieue" de Dakar

Mort Le chanteur Ndongo Lô, une révélation de la musique sénégalaise qualifiée d'"étoile de la banlieue dakaroise", est décédé dimanche soir dans la capitale sénégalaise à la suite d'une maladie, ont annoncé lundi les médias sénégalais.M. Lô, né il y a 30 ans à Pikine, cité populaire dans la banlieue de Dakar, était un interprète célèbre de "mbalax", musique sénégalaise très rythmée.Il s'est éteint dimanche vers 19H00 locales (et GMT) dans une clinique privée de la capitale où il avait été admis pour des soins, selon l'ensemble de la presse, qui n'a fourni aucune précision sur sa maladie.Dans la nuit de dimanche à lundi, des centaines de fans et plusieurs collègues chanteurs ont pris d'assaut la morgue de l'Hôpital principal de Dakar, où son corps avait été transporté. Ils se sont aussi rendus à ses domiciles actuel et d'enfance, tous situés dans la banlieue, ont notamment rapporté les radios privées.Lundi matin, une "immense foule", comprenant plusieurs membres du gouvernement et la Première dame du Sénégal, a également assisté à la levée de la dépouille mortelle de Ndongo Lô, a affirmé l'Agence de presse sénégalaise (APS, publique).Le chanteur devait être inhumé lundi après-midi à Touba (180 km à l'est de Dakar), fief des mourides, une importante confrérie musulmane du Sénégal, d'après les journaux sénégalais, qui lui ont tous rendu hommage."Ndongo Lô quitte +Aduna+ ("la vie", en ouolof, une des langues du pays)", écrit en Une le journal privé Le Quotidien, en référence au titre du dernier album du chanteur, "Aduna", mis sur le marché en décembre dernier."La voix de Pikine s'est tue", dit Walfadjri (privé), tandis que Le Soleil (pro-gouvernemental) déplore la perte d"'une des valeurs montantes de la chanson sénégalaise (...) et une des plus belles voix de notre scène musicale".Rappelant que le chanteur a traversé des années difficiles avant d'arriver au succès sans renier ses origines sociales, Le Populaire estime qu'il est "la voie bien tracée pour (des) milliers de jeunes banlieusards tentés par le désespoir, la drogue ou la violence".Ndongo Lô était marié et père d'un garçon. Outre "Aduna", il est l'auteur de deux autres albums: "Ndortel" ("Le Début"), et "Tarkhiss" ("Trébucher").