Attentat Le cerveau des attentats de Madrid s'est fait sauter .Outre Farkhet, quatre autres suspects des attaques contre les trains le 11 mars ont péri samedi soir dans l'explosion, ainsi qu'un policier des forces spéciales. L'opération dans la banlieue de Madrid avait commencé vers 18 heures samedi. Elle s'est terminée tragiquement vers minuit par la mort d'un policier des forces spéciales et de cinq suspects des attentats du 11 mars à Madrid. Parmi les victimes, figure avec certitude Serhane Ben Abdelmajid Fakhet alias "le Tunisien", considéré comme le cerveau des attaques contre le train. Selon plusieurs médias espagnols, le Marocain Jamal Ahmidan, alias le "Chinois" ou "Mowgli", responsable logistique des attentats du 11 mars, serait également du lot. Quatre corps avaient d'abord été trouvés, un cinquième a été découvert dimanche après-midi dans les décombres. En début de soirée samedi, donc, les forces spéciales déploient un important dispositif. Plusieurs dizaines d'agents investissent un immeuble de la rue Irène Fernandez à Leganes tandis que deux hélicoptères survolent cette cité dortoir au sud de la capitale. Les autorités viennent de localiser la cache de plusieurs personnes d'origine arabe hautement suspectées d'avoir participé aux attentats du 11 mars à Madrid.   L'immeuble après l'explosion - LCI Les policiers sont aussitôt accueillis par des coups de feu et "des cris et des chants en arabe", selon le ministre espagnol de l'Intérieur. Ils rebroussent chemin pour préparer un assaut plus musclé. Les habitants du quartier sont évacués dans l'urgence. Quelques minutes plus tard, les forces spéciales lancent l'attaque. Et là, c'est l'explosion. Plusieurs étages de l'immeubles sont soufflés. Fuyards ? "Les terroristes se sont immolés provoquant la mort du policier des forces spéciales et onze blessés parmi les policiers", a expliqué le ministre de l'Intérieur, Angel Acebes. Selon plusieurs médias espagnols, trois autres membres des forces spéciales seraient dans un état préoccupant. Le ministre n'a pas écarté l'hypothèse que deux à trois autres suspects aient pu se trouver à l'intérieur de l'appartement et s'en échapper avant l'explosion. Néanmoins, selon lui, "le noyau central de ceux qui ont commis les actions terroristes sont sous les verrous ou sont morts dans le suicide collectif d'hier". Outre Farkhet, figurent parmi les morts le Marocain Abdennabi Kounjaa, alias "Abdallah", également recherché par la justice espagnole, et un autre suspect identifié selon le ministre, comme Asri Rifaat Anouar dont le nom apparaît pour la première fois dans ce dossier. "Attentats évités" Farkhet et Ahmidan font l'un et l'autre l'objet de mandats d'arrêt internationaux lancés le 31 mars dernier par le juge espagnol d'instruction Juan del Olmo, dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 11 mars. Quatre autres Marocains sont également sous le coup de mandats. Quinze suspects sont actuellement écroués dans le cadre de ces attentats. Cette opération "a sûrement évité d'autres attentats", a assuré Angel Acebes, car les terroristes "avaient prévu et avaient tous les moyens d'en perpétrer d'autres". Les enquêteurs ont retrouvés 200 détonateurs et 10 kilos d'explosifs type Goma 2 Eco "du même modèle" que ceux utilisés dans les attentats du 11 mars et découverts vendredi sur la Madrid-Séville.