Attentat Le Cachemire à nouveau frappé par un attentat-suicide Un attentat-suicide à la voiture piégée a fait au moins cinq morts, mercredi 2 novembre, sur une avenue fréquentée de Srinagar, dans le Cachemire indien, a fait savoir la police. Gopal Sharma, chef de la police du Jammu-et-Cachemire, région en proie à des violences séparatistes, a précisé que l'explosion avait tué l'auteur de l'attentat, deux policiers et deux civils. "Quand la police a tenté d'arrêter le kamikaze, il a fait exploser son véhicule. Nous disposions d'informations précises à ce sujet", a-t-il déclaré. Cet attentat a été revendiqué par une organisation basée au Pakistan, le Jaish-e-Mohammed (L'Armée de Mahommet). Les séparatistes cachemiris sont aussi soupçonnés d'être les auteurs du triple attentat qui a fait 59 morts, samedi 29 octobre, à New Delhi. La même semaine, un attentat à la voiture piégée, revendiqué par des islamistes du groupe de rebelles séparatistes cachemiris le plus puissant, le Hizbul Mujahedin, contre un car de soldats indiens, avait fait, mercredi 26 octobre, au moins un mort et 21 blessés près de Srinagar, capitale d'été du Cachemire indien, a indiqué un porte-parole des forces paramilitaires. Le 27 octobre, le secrétaire d'Etat à l'éducation du Cachemire indien avait été abattu à sa résidence officielle de Srinagar. LA GUÉRILLA RESTE EN MESURE D'AGIR Cette attaque survient quelques heures avant la prestation de serment de Ghulam Nabi Azad au poste de chef du gouvernement du Cachemire indien. Ce membre du Parti du Congrès, au pouvoir à New Delhi, devrait diriger l'exécutif cachemiri au cours des trois prochaines années dans le cadre d'un accord de partage du pouvoir avec une formation régionale. Si les services de renseignement indiens affirment que de nombreux camps séparatistes ont été détruits par le séisme du 8 octobre, qui a fait 54 000 morts côté pakistanais et 1 300 côté indien, de nombreux observateurs estiment que la guérilla va désormais s'attacher à démontrer qu'elle reste en mesure d'agir.