Annonce Le 21 mars, en plein après-midi, un canon chinois a été descellé puis dérobé au nez et à la barbe de la statue de Napoléon dans la cour d'honneur des Invalides, dans le VIIe arrondissement de la capitale. La pièce de bronze datant du XIXe siècle mesure quatrevingt-dix-neuf centimètres et pèse une trentaine de kilos. Pas de quoi passer inaperçu. Le Quai des Orfèvres avoue tout ignorer du mode opératoire des cambrioleurs, qui n'ont pas hésité à arracher le canon de son socle avant de filer à l'anglaise. Ornée de fins sinogrammes indiquant le nom et les dates de règne d'un empereur chinois, l'arme datée de 1852 n'a pas de valeur marchande connue. L'affront n'en est pas moins grand, comme l'explique le Musée de l'armée : « loin des considérations mercantiles, l'intérêt de cette pièce est hautement symbolique », puisque l'objet du litige n'est rien d'autre qu'un trophée de guerre légué au musée à sa création en 1905 par le ministère des Colonies
