Annonce L'Australie reste opposée au protocole de Kyoto Le premier ministre John Howard a refusé vendredi de céder aux nouvelles pressions pour que l'Australie ratifie le protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique, après que la Russie eut décidé de donner son feu vert à une ratification. M.Howard a indiqué que l'Australie avait l'intention de respecter les ojectifs d'émissions de gaz à effet de serre, accusés d'être responsables du réchauffement de l'atmosphére, fixés par le protocole mais que sa ratification irait à l'encontre des interêts du pays. "Le problème de la ratification, du moins dans les conditions actuelles, est que les pays comme la Chine, le Brésil ou l'Indonésie ne sont pas soumis à des objectifs d'émissions tels que les nôtres", a-t-il déclaré."De fait, il sera plus intéressant pour l'industrie d'investir dans ces pays plutôt qu'en Australie, et notre pays perdra à la fois des investissements et des emplois", a indiqué M.Howard. Ses déclarations interviennent quelques jours après que l'opposition travailliste soutenue par une coalition d'organisations écologiques eût à nouveau demander, dans le cadre de la campagne pour les législatives du 9 octobre, que l'Australie signe le protocole de Kyoto.L'Australie, à l'instar des Etats-Unis, qui continuent également de rejeter cet accord en dépit de la décision russe, ont refusé de signer en 2001 le protocole de Kyoto, estimant qu'il était trop onéreux et injuste, puisque les pays en développement n'étaient pas concernés par une réduction de leurs émissions. La décision de Moscou, si elle est menée jusqu'à son terme, doit permettre au protocole d'entrer en vigueur. Le protocole de Kyoto doit en effet, pour entrer en vigueur, être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de CO2 des pays industriels. Les Etats-Unis ayant décidé de le rejeter, la barre des 55% ne peut plus être atteinte qu'avec la ratification de la Russie.