L'ancien imam, Abou Hamza, a été condamné à sept ans de prison
Condamnation L'ancien imam de Finsbury Park, Abou Hamza, a été condamné à sept ans de prison. L'imam extrémiste Abou Hamza, figure de proue du "Londonistan" à la fin des années 1990, a été condamné, mardi 7 février, à Londres à sept ans de prison pour incitation au meurtre et à la haine raciale. L'ancien imam de la mosquée de Finsbury Park, connu pour ses prêches enflammés contre les juifs et les non-musulmans, a été reconnu coupable de onze des quinze chefs d'accusation retenus contre lui, notamment incitation au meurtre, "utilisation de mots menaçants, excessifs ou insultants dans l'intention de susciter la haine raciale", et détention d'un document pouvant être utilisé à des fins terroristes.Les jurés, sept hommes et cinq femmes, ont délibéré pendant quatre jours pour parvenir à un verdict. Durant le procès, les jurés ont vu et entendu neuf de ses discours et ont également été invités à lire quelque 600 pages de transcriptions de ses prêches et discours.Même s'il n'a jamais été inculpé de faits terroristes, la police reste persuadée que cet Egyptien d'origine, qui vivait depuis 1979 en Grande-Bretagne, a joué un rôle dans la mouvance terroriste jusqu'à son arrestation.WASHINGTON RÉCLAME SON EXTRADITION"De nombreuses enquêtes sur les réseaux extrémistes et les activités terroristes ont montré des liens avec la mosquée de Finsbury Park à l'époque où elle était dirigée par Abou Hamza entre 1997 et 2003", a expliqué, mardi, un haut responsable de Scotland Yard sous le couvert de l'anonymat. A l'issue du procès, la police a annoncé que des armes et de centaines de faux documents – passeports, cartes de crédit, carte d'identité vierges – ont été découverts dans la mosquée en 2003.Parmi les anciens fidèles de la mosquée de Finsbury Park figuraient le Britannique Richard Reid, emprisonné à vie aux Etats-Unis pour avoir voulu faire exploser un avion reliant Paris à Miami avec ses chaussures piégées en décembre 2001, et le Français Zacarias Moussaoui, dont le procès vient de s'ouvrir près de Washington pour les attentats du 11 septembre.Les Etats-Unis réclament son extradition, l'accusant de liens avec Al-Qaida, de participation à une tentative de création d'un camp d'entraînement terroriste dans l'Oregon (nord-ouest des Etats-Unis) et d'implication dans l'enlèvement de touristes occidentaux au Yémen, dont deux Américains, en 1998. Mais la procédure d'extradition ne pourra commencer que lorsqu'il aura purgé au moins deux tiers de sa peine.