Inauguration L'Aga Khan inaugure le Parc Al-Azhar, "le poumon vert" du Caire Le Parc Al-Azhar, nouveau "poumon vert" du Caire, situé en bordure d'un quartier historique, a été inauguré vendredi soir par son donateur, le Prince Karim Aga Khan et Mme Suzanne Moubarak, épouse du Président égyptien, qui a ardemment soutenu ce projet.Aménagé sur un ancien dépotoir, situé entre la citadelle et la mosquée Al-Azhar, le Parc de 32 hectares s'inscrit dans un projet monumental qui englobe la restauration d'une muraille ayyubide du XIIe siècle et la revitalisation du quartier Darb-el-Ahmar, l'un des plus pauvres de la ville.Quelque 400 personnalités ont pu admirer depuis le restaurant "Citadel View", juché sur une des collines du parc, une vue imprenable sur la citadelle et la mosquée Mohamed Ali, au sud, sur la ville mamelouk à l'est et sur l'ancien quartier fatimide (Xe-XIIe s.) au nord-ouest.L'Aga Khan, 49ème imam des musulmans chiites ismaïlis, très impliqué dans les projets de développements socio-économiques et culturels de pays en développement, a évoqué dans son discours d'inauguration la "vision" qu'il avait eu il y a 21 ans de transformer un terrain vague en un jardin luxuriant."Ce fut une vision qui nous propulsa dans une aventure faite d'investigation, d'exploration et de découverte à travers quelque 1000 ans d'histoire", a souligné le prince, "ému de revenir sur les traces de ses ancêtres, les Fatimides, qui ont fondé la ville".Le chef spirituel des Ismaïlis, qui a fait don aux Cairotes de cet espace vert dont la réalisation s'est élevée à 30 millions de dollars, a remercié Mme Moubarak "d'avoir reconnu que nous donnions en fait naissance à un catalyseur de renouveau social, économique et culturel pour les années à venir"."Elle savait qu'il aurait des prolongements importants pour le tissu urbain d'un des plus anciens quartiers de la ville, et cependant l'un des plus pauvres, en touchant les quelque 200.000 habitants de Darb-el-Ahmar".Les invités de l'Aga Khan ont ensuite assisté à un concert donné par trois groupes -l'un d'Azerbaïdjan, le second américain, le troisième de musique Tadjike-, soutenus par l'Initiative Musicale de l'Aga Khan en Asie Centrale, l'AKMICA, fondée en 2000 pour faire revivre un héritage culturel en voie de disparition.