Annonce L'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie en suspens La Commission européenne, qui devait annoncer si elle recommande l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'Union européenne à la date prévue du 1er janvier 2007, ou si elle propose de la retarder d'un an, a choisi, mardi 16 mai, de reporter sa décision à l'automne. Elle estime que les deux pays ne pourront devenir membres que s'ils intensifient leurs efforts pour remplir les conditions, notamment en matière de lutte contre la corruption. La Commission, réunie à Strasbourg, a annoncé qu'elle procédera à une nouvelle évaluation au plus tard début octobre. Elle indiquera alors si elle juge possible le maintien de la date du 1er janvier 2007. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, accompagné du commissaire à l'élargissement Olli Rehn, s'est rendu aussitôt à Bucarest expliquer la décision. Il devait rencontrer, mercredi, les dirigeants roumains avant de se rendre à Sofia. Devant le Parlement européen, M. Barroso a expliqué, mardi, que les deux pays ont accompli d'importants progrès, mais que ceux-ci ne sont pas suffisants. Le rapport de la Commission mentionne les lacunes de la lutte contre la corruption, le crime organisé et le blanchiment d'argent comme de sérieux motifs d'inquiétude en Bulgarie, mais non en Roumanie. Toutefois, la recommandation ne dissocie pas les deux pays, qui sont invités à progresser dans la réforme de leur système judiciaire. Selon M. Barroso, cette décision représente "un message d'encouragement et de confiance". OUI À LA SLOVÉNIE Au cours de sa réunion, la Commission a donné par ailleurs, mardi, le coup d'envoi au premier élargissement de la zone euro depuis l'entrée des dix nouveaux Etats membres dans l'Union en 2004. Elle a dit oui à partir du 1er janvier 2007 à la Slovénie, qui remplit les conditions requises en matière de déficit public, de dettes, de taux d'intérêt, de change et d'inflation. En revanche, elle a confirmé son non à la Lituanie, qui respecte quatre des cinq conditions, mais dont l'inflation a atteint 2,7 % en mars, légèrement au-dessus de la norme requise de 2,6 %. Son appréciation, qui a suscité des critiques à Vilnius, est partagée par la Banque centrale européenne (BCE), qui a rendu le même jour des conclusions identiques.