Vente La vente très design des meubles de Mitterrand Un ensemble de meubles ayant appartenu à l'ancien président de la République et à son épouse, est parti à plus de 80.200 euros, mardi soir, lors d'une vente de design très médiatisée. Guettés par de nombreuses caméras, ce sont neufs lots sur la centaine prévue qui ont retenu mardi soir toute l'attention à l'Hôtel Dassault à Paris. Neuf meubles ayant appartenu à François Mitterrand et son épouse et mis en vente par la société Artcurial Briest-Poulain-Le Fur. Premier à la vente, un fauteuil de repos dessiné par le Danois Poul Kjaerholm (1929-1980), provenant de la résidence de la rue de Bièvre à Paris, a plus que doublé son estimation la plus haute, en décrochant l'enchère de 5.700 euros. L'identité de l'acheteur, au téléphone, n'a pas été dévoilée. Le second numéro, le fameux lit de repos modèle "258" de l'architecte et créateur allemand Ludwig Mies Van Der Rohe, dans une édition de cuir havane du début des années 1970, a été enlevé par un publicitaire, Thierry Consigny, à 8.000 euros, sur une estimation de 3.500/5.000 euros. "Je ne suis pas collectionneur, mais j'aime la forme de ce lit qui vient de la résidence des Mitterrand à Latché, dans les Landes. Je pensais qu'il serait préempté par un musée, mais je suis très heureux qu'il ne le soit pas. Ainsi, il ne sera pas sacralisé, il aura une nouvelle vie. Je n'ai pas l'intention d'en faire un objet de musée et mes enfants auront le droit de s'allonger dessus, à condition évidemment de ne pas l'abîmer", a-t-il déclaré. "Ces pierres symbolisent pour moi le Morvan" Le choix d'un autre enchérisseur, Thierry Meresse, directeur de la communication des Hôpitaux de Paris, s'est porté sur un lot de trois roches lumineuses d'André Cazenave, décrochées à 3.000 euros, sur une estimation de 600 euros. "Ces pierres symbolisent pour moi le Morvan. C'est là que j'ai aperçu François Mitterrand pour la première fois. Il a éclairé ma jeunesse. Je suis collectionneur, certes, mais je suis très ému d'avoir pu acquérir des objets ayant appartenu à un homme que j'admire", a-t-il. Parmi les autres pièces de mobilier ayant appartenu au président et à son épouse, figuraient notamment une chaise longue à réglage continu de Le Corbusier, vendue à 6.500 EUR, un fauteuil de repos et repose pied de Charles et Ray Eames (10.000 euros) et une très belle paire de chauffeuses de Poul Kjaerholm. Mais c'est une paire de tabourets du même designer danois qui a tiré le gros lot, en s'envolant à 11.000 euros.