Nouveau logo pour la SNCF
Logo La SNCF adopte un nouveau logo La SNCF a inauguré hier son sixième logo depuis sa création en 1938. Forte d'un nouveau logo, la SNCF a confirmé hier son retour aux bénéfices en 2004. Son président, Louis Gallois, a fait état d'un résultat courant pour l'établissement public «de l'ordre de 130 millions d'euros» après une perte courante de 204 millions d'euros un an plus tôt. Le résultat net de l'ensemble du groupe atteint 323 millions d'euros, contre 11 millions d'euros l'année précédente. Ces résultats ont été obtenus grâce à des réductions des coûts, dont plus de 3 300 suppressions d'emploi, et de relance commerciale. La CGT-cheminots a demandé «expressément» à la direction de la SNCF «de modifier le calendrier» prévu pour les négociations salariales et «d'anticiper le rendez-vous fixé d'ici à la fin du premier semestre 2005 relatif à l'évolution des effectifs». Pour symboliser «sa forte modernisation au cours des dix dernières années» et «sa volonté de se projeter dans l'avenir», l'entreprise remplace son ancien logo, datant de 1993, par une signature toute en rondeurs, inscrite en blanc sur fond de locomotive TGV stylisée rouge «carmillon». Avec ce sixième logo depuis la création de l'entreprise en 1938, la SNCF adopte un nouveau slogan «Donner au train des idées d'avance». Cette modification aura un coût, dénoncent déjà les syndicats. Si la SNCF avance un budget de 100 000 euros pour la seule création du logo, c'est son implantation qui sera la plus coûteuse. Dès avril, il sera visible sur les bornes libres-services, les nouveaux composteurs et les billets. Côté matériel, les TGV et les Corail Teoz seront «relookés» dès mai. D'ici à la fin de l'année, 80% du matériel visible seront équipés et l'ensemble sera terminé en 2006. Les 160 principales gares seront équipées fin juin et celles du Transilien d'ici à la fin de 2005. De son côté, la Fédération nationale des associations d'usagers de transports (Fnaut) demande que la SNCF rembourse mieux les passagers en cas de retard. La convention signée en 2003 entre l'entreprise publique et 16 associations de consommateurs doit être renégociée l'an prochain, tandis qu'au niveau européen le règlement relatif à la libéralisation du trafic de passagers, en cours de négociations, contiendra un volet sur les droits et obligations des voyageurs. Dans ce contexte, la Fnaut suggère ainsi que, pour un retard compris entre trente minutes et une heure, un tiers du billet soit remboursé, les deux tiers pour des retards compris entre une et deux heures et la totalité quand le retard dépasse deux heures. Jusqu'à présent, sur les TGV et les Corail, les voyageurs subissant un retard de plus de trente minutes doivent recevoir un bon voyage correspondant à un tiers du prix du billet. Mais cette règle ne vaut pas en cas de «situations perturbées exceptionnelles», dont les grèves, ce que la Fnaut veut voir supprimé. L'association avance de nombreuses autres propositions, parmi lesquelles un meilleur aménagement des gares avec des escalators, le maintien des guichets, des douches dans les gares d'arrivée de trains de nuit, ou encore des places accessibles sans réservation dans tous les trains.