Scandale La reine Elizabeth n'assistera pas au mariage civil du prince Charles La reine Elizabeth a créé la stupeur, mardi soir, en annonçant, fait sans précédent dans l'histoire de la monarchie, qu'elle n'assisterait pas au mariage civil de son fils et héritier direct, le prince Charles, officiellement pour respecter son désir de discrétion. La reine Elizabeth ne se rendra pas au mariage civil de son fils héritier de la couronne, le prince Charles, 56 ans. Buckingham a rejeté l'idée qu'il puisse s'agir d'une "rebuffade" envers lui, alors même que, depuis plusieurs jours, les préparatifs de son mariage prévu le 8 avril avec Camilla Parker Bowles, 57 ans, semblaient tourner au désastre. La reine, a précisé le palais de Buckingham, "participera à la bénédiction" des mariés par l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, prévue après le mariage dans la chapelle du château de Windsor, une des résidences royales à l'ouest de Londres. Les fils de Charles, les princes Harry et William, ainsi que les deux enfants de Camilla Parker Bowles, Tom et Laura, seront à l'inverse présents à la mairie de Windsor, où est prévu le mariage civil, toujours selon le palais. "La reine n'assistera pas à la cérémonie civile parce qu'elle est consciente que le prince et Mme Parker Bowles voulaient que l'événement restât discret", a déclaré le palais. "La reine et le reste de la famille royale se rendront, bien sûr, à la bénédiction à la chapelle Saint-George du château de Windsor", a ajouté le palais. "La reine sera présente à la bénédiction et paye pour la réception, ce n'est pas une rebuffade", a ajouté le palais, insistant sur le fait que "son premier souci est que la cérémonie civile soit aussi discrète que possible, en accord avec les souhaits du couple". RELATIONS MÈRE-FILS TENDUES Mais des experts royaux, immédiatement convoqués sur les chaînes de télévision britanniques, ont mis en avant les relations tendues du prince Charles, premier dans l'ordre de succession au trône, avec sa mère, gardienne intransigeante de l'étiquette royale, et les relations fraîches de celle-ci avec la future mariée. La nouvelle que la reine n'assisterait pas au mariage civil a pris tout le monde par surprise et provoqué un énorme émoi à Londres, même si des tensions semblaient évidentes entre la reine et son fils, notamment depuis que celui-ci avait dû déplacer la semaine dernière son mariage civil du château de Windsor à la mairie de la ville, pour des raisons légales. La reine Elizabeth II s'en était, semble-t-il, irritée, y voyant l'assurance que les derniers vestiges du mystère de la monarchie seraient à jamais détruits. C'est une décision "sans précédent" dans l'histoire de la monarchie, a estimé l'expert constitutionnel et historien David Starkey. "Nous sommes dans des territoires inexplorés", a-t-il ajouté. DES PRÉPARATIFS DÉSASTREUX Un photographe royal, Arthur Edwards, a estimé que la reine ne pouvait envisager la photo d'un mariage princier sur les marches de l'hôtel de ville de Windsor, comme n'importe lequel de ses sujets. "C'est un désastre du début à la fin", a-t-il ajouté. La presse tabloïde avait également fait état, ces derniers jours, de discussions animées de la reine avec son fils pour limiter le nombre des invités et terminer la réception prévue au château de Windsor après le thé. La reine n'aurait aussi admis qu'avec réticence la longue liaison, puis le remariage de son fils avec Camilla, longtemps considérée comme responsable de l'échec du mariage du prince Charles avec la princesse Diana. Et les problèmes sont assurés de continuer : selon certains experts, il n'est pas même sûr qu'un mariage civil soit légal pour un membre de la famille royale, encore moins pour le futur roi d'Angleterre qui deviendrait, en montant sur le trône, le chef de l'Eglise anglicane.