Procès La police de Londres blanchie après bavurePris à tort pour un kamikaze, un Brésilien avait été tué à bout portant dans le métro, le 22 juillet 2005. Aucun policier britannique n'aura finalement à répondre de la mort d Jean Charles de Menezes. Cet électricien brésilien a été tué de sept balle le 22 juillet 2005 dans le métro londonien, après une vague d'attentats qui fait 52 morts, le 7 juillet, et une journée de panique, le 21, quand d'autre terroristes plus tard capturés , n'avaient pas réussi à faire exploser leur bombesVerdict blanc. Jean Charles de Menezes, suivi par des officiers de l'unité armée de la police londonienne, a été pris par erreur pour un nouveau kamikaze. La police surveillait en fait un voisin du Brésilien. Mais l'information n'est pas parvenue aux deux policiers armés qui l'ont rattrapé dans une rame de métro, à Stockwell, où, croyaient-ils, il allait faire exploser une bombe. Ils l'ont abattu à bout portant de plusieurs balles dans la tête.La police des polices britannique a remis, en février, son enquête sur la «bavure» aux services du procureur de la couronne, le Crown Prosecution Service. Qui a rendu hier un verdict blanc. Rappelant que pour engager des poursuites judiciaires, il faut «une perspective réaliste de condamnation», le juriste chargé du dossier, Stephen O'Doherty, a estimé que les preuves étaient «insuffisantes» . Tout juste, le bureau du chef de la police de Londres sera poursuivi pour ne pas avoir assuré «le bien-être et la sécurité» de Jean Charles de Menezes.Mais le dossier n'est pas encore clos. Si les tireurs d'élites de Scotland Yard n'ont certainement pas voulu donner la mort à un innocent, des zones d'ombre demeurent sur les circonstances exactes de la mort de Menezes. Un procès-verbal aurait peut-être été modifié, mais deux experts interrogés «n'ont pas pu s'accorder» sur la question.Colère. Du côté de la famille de Jean Charles de Menezes, c'est la colère. La décision est «honteuse» , a estimé un cousin du Brésilien. Depuis plusieurs jours, des fuites annonçaient de possibles poursuites contre un ou deux officiers, mais la défense des Menezes avait anticipé les conclusions du rapport. Les autorités de la capitale ont également accueilli froidement les poursuites judiciaires.
