Annonce La polémique sur la prochaine prestation de Chirac sur TF1 s'amplifie Dans un communiqué, les sociétés des journalistes de trois chaînes de télévision (France 2, France 3 et M6) ont fait part de leur inquiétude à propos de l'organisation de l'émission consacrée au référendum qui exposera le président Jacques Chirac face à 80 jeunes, de 18 à 25 ans, triés sur le volet et interrogés par un journaliste politique (Patrick Poivre d'Arvor) et trois animateurs de divertissement : Jean-Luc Delarue (France 2), Marc-Olivier Fogiel (France 3) et Emmanuel Chain (M6). Référendum : 36% de Français souhaite la victoire du oui 36 % des Français souhaitent "au fond d'eux-mêmes" que le oui l'emporte au référendum sur le Traité constitutionnel européen contre 30 % qui préfèreraient que le non arrive en tête, selon un sondage CSA pour France Europe Express (France 3) et France Info à diffuser mardi. 34 % des personnes interrogées jugent que "cela n'a pas 'importance". Il y a moins d'un mois, à la même question, les sondés se prononçaient majoritairement (37 %) pour une victoire du oui, 30 % souhaitant la victoire du non et 33% affirmant que "cela n'a pas d'importance". Ce sondage a été réalisé les 6 et 7 avril auprès d'un échantillon national de 883 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. (AFP) [-] fermer Jacques Chirac et Jorge Sampaio parlent d'une seule voix sur le traité Les trois sociétés de journalistes - qui revendiquent 600 membres - soulignent que "dans la convention qui lie TF1 au CSA, il est précisé que la société veille à éviter toute confusion entre information et divertissement" et que "pour ses programmes d'information (elle) fait appel à des journalistes professionnels". "L'émission proposée par TF1 et validée par le service de presse du chef de l'Etat respecte-t-elle l'esprit de cette convention", questionnent les signataires. "Si oui, quelle est la définition d'un journaliste professionnel selon le CSA ?. Si non, que compte faire le CSA ?", demandent encore les trois sociétés de journalistes. "Que penser du fait que TF1 ou le service de presse du chef de l'Etat, n'aient pas jugé utile d'inviter un ou plusieurs journalistes politiques alors que cette émission sera un rendez-vous politique majeur", interrogent les signataires. Lundi, déjà, les sections SNJ-CGT de France Télévisions se sont déclarées "indignées" de l'organisation de ce débat et ont demandé au PDG, Marc Tessier, d'"imposer des journalistes du groupe à ce débat". La Société des journalistes de France 2 a même demandé à sa direction d'interdire à l'animateur Jean-Luc Delarue de participer à l'émission. Les sociétés des journalistes de France 2, France 3 et M6 avaient protesté dès vendredi soir à ce propos contre "le triomphe du marketing politique et de l'information-spectacle au mépris du journalisme".