Annonce La Maroc affirme avoir déjoué un complot terroriste de grande ampleur La cellule d'extrémistes islamistes, démantelée au début du mois d'août au Maroc, était sur le point de passer à l'action. Son objectif était de prendre pour cibles des sites touristiques et des symboles du pouvoir, et d'enlever des personnalités marocaines de premier plan et des diplomates étrangers, a affirmé, jeudi 31 août, le ministre de l'intérieur, Chakib Benmoussa. Le ministre de l'intérieur a désigné ce groupe sous le nom des Partisans du Mahdi ("Ansar al Mahdi"), et l'a qualifié de mouvement djihadiste salafiste prônant l'action violente. Cinquante-six membres présumés de cette cellule ont été arrêtés dans cinq villes depuis début août. EXTRÉMISTES ISSUS DES CLASSES MOYENNES Certains d'entre eux appartiendraient aux forces de sécurité marocaines. Le ministre de l'intérieur a notamment évoqué l'arrestation de cinq militaires, trois gendarmes et un officier de la Direction générale de la sûreté nationale. Quatre femmes ont également été interpellées ces derniers jours pour avoir fourni "une assistance financière" au chef présumé du réseau arrêté en juillet, Hassan Khattab, et aux autres membres de la cellule. Contrairement aux treize kamikazes des attentats de mai 2003, originaires des quartiers déshérités de Casablanca, les extrémistes arrêtés en août sont issus des classes moyennes, voire aisées. Selon le quotidien Aujourd'hui le Maroc, la police scientifique aurait analysé les explosifs testés par le groupe. Ils ressemblent à ceux utilisés à Casablanca lors des attentats sanglants de mai 2003, mais leur système de mise à feu, basé sur un téléphone portable, se rapproche plutôt de celui utilisé pour les attentats de Madrid, en mars 2004. Depuis mai 2003, la police a démantelé plus de 50 cellules de radicaux islamistes, dont certains sont liés à Al Qaïda, et procédé à plus de 3 000 arrestations