Annonce La Juventus Turin, la Lazio Rome et la Fiorentina reléguées en deuxième divisionDimanche 9 juillet, il a levé au ciel, en tant que capitaine de l'équipe d'Italie, la Coupe du monde. Aujourd'hui, Fabio Cannavaro est un joueur de la Serie B de la Ligue 2 italienne. Tout comme ses compatriotes Gianluigi Buffon et Gianluca Zambrotta, ou les Français Patrick Vieira et David Trezeguet. La Juventus Turin a été condamnée, vendredi 14 juillet, à la relégation en seconde division à l'issu du procès sportif du scandale des matches truqués, mené par la commission d'appel fédérale.La "Vieille Dame" ne devrait pas retenir ces joueurs. Le club, qui n'avait jamais connu de relégation au cours de son histoire centenaire, risque en effet de rester éloigné de l'élite au moins deux ans. Dans le championnat 2006-2007, il partira avec 30 points de retard.Parmi les quatre clubs concernés par le scandale, la Lazio Rome et la Fiorentina sont également relégués en Serie B. Avec 7 points de pénalité pour le premier et 12 points pour le second. Seul le Milan AC de Silvio Berlusconi reste en première division. Il partira cependant avec 15 points de retard et est pénalisé de 44 points au classement du championnat 2005-2006, ce qui le prive de Coupe d'Europe pour la saison à venir.La "Juve" est donc, comme prévu, la plus touchée. En outre, elle perd ses deux derniers titres de championne d'Italie, acquis en 2005 et en 2006.Les condamnations touchent aussi les dirigeants, priés de se tenir éloignés du Calcio pour des périodes allant de un à cinq ans. Ainsi, Franco Carraro, l'ancien président de la Fédération italienne de football, est suspendu pendant quatre ans et six mois. Luciano Moggi, l'ex-directeur général de la Juventus, et Antonio Giraudo, l'ancien administrateur délégué du club, ne pourront occuper de fonctions sportives pendant cinq ans. Diego della Valle, le président honoraire de la Fiorentina, est frappé de quatre ans de suspension et 30 000 euros d'amende.Le verdict a provoqué un choc, en Italie. Les responsables des équipes condamnées parlent d'injustice. Dans la soirée de vendredi, on signalait des manifestations de supporteurs.Les dirigeants ont déclaré leur intention de faire appel devant la cour fédérale, dernier recours parmi les instances juridiques sportives qui, d'ici la fin du mois, devra trancher définitivement. La justice civile pourrait aussi être saisie.En moins d'une semaine, le Calcio aura donc connu le paradis et l'enfer. Des voix s'étaient élevées pour demander une amnistie dans la foulée de la victoire de la Squadra azzurra. Mais l'opinion publique n'aurait pas compris et accepté que tout finisse comme si de rien n'était.Le scandale était trop gros. Tout avait commencé, fin avril, par la révélation d'écoutes téléphoniques qui mettaient en cause la régularité de pas moins de 18 matches au cours de la saison 2004-2005. Les arbitrages favorables étaient décidés sur la base de la participation ou pas au "système Moggi".Pour le club piémontais et pour les trois autres concernés, sans participation aux coupes européennes et avec des droits télévisés réduits, les temps s'annoncent durs. Mais jamais, dit-on ici pour se consoler, la seconde division n'aura été aussi intéressante que celle qui s'annonce.
