Annonce La justice italienne refuse d'autoriser un patient en phase terminale à mourirLa justice italienne a rejeté, samedi 16 décembre, la demande d'un homme atteint d'une maladie en phase terminale qui désirait qu'on lui retire le respirateur artificiel le maintenant en vie.Le cas de Piergiorgio Welby, un homme de 60 ans qui souffre d'une dystrophie musculaire à un stade avancé, divise profondément l'Italie où l'euthanasie n'est pas autorisée. M. Welby ne peut quitter son lit mais il a conservé toute sa lucidité. Il s'exprime grâce à un ordinateur capable d'interpréter le mouvement de ses yeux.Il est apparu plusieurs fois à la télévision et il a écrit au président de la République Giorgio Napolitano pour demander qu'on lui retire le respirateur qui le maintient en vie afin que "son corps torturé et brisé puisse trouver la paix".15 ANS DE PRISON POUR DES MÉDECINS QUI PRATIQUENT L'EUTHANASIEMais un tribunal de Rome a rejeté sa demande. Dans l'énoncé du jugement long de 15 pages, le tribunal indique que Welby a le droit de ne plus être assisté par un respirateur mais précise que ce droit n'est pas "protégé concrètement" par le système juridique italien. Seule une initiative politique ou législative pourrait combler ce vide juridique et "apporter des réponses à la solitude et au désespoir des patients", indique le tribunal. Welby a la possibilité de faire appel du jugement.Les partisans de l'euthanasie ont décidé d'organiser des veillées samedi dans la soirée dans une cinquantaine de villes pour protester contre la décision de la justice italienne. "Nous sommes déterminés à soutenir sa demande pour mettre un terme aux tortures qu'il endure", a déclaré Marco Cappato, du parti Rose au poing, membre de la coalition gouvernementale de centre gauche. Rocco Buttiglione, catholique fervent et membre de l'opposition, s'est en revanche félicité de cette décision. "Personne ne peut ordonner de tuer", a-t-il expliqué.Les médecins qui pratiquent l'euthanasie risquent jusqu'à 15 ans de prison. La question divise la coalition hétéroclite du président du conseil Romano Prodi, qui rassemble huit partis allant de la mouvance démocrate-chrétienne aux communistes.
