Annonce La justice canadienne rejette la demande de liberation conditionnelle de Nathalie Gettliffe La Française Nathalie Gettliffe, détenue au Canada depuis le 11 avril dans une affaire de garde d'enfants, s'est vue refuser sa remise en liberté conditionnelle, jeudi 11 mai, par la juge Margaret Rae du tribunal provincial de Colombie-Britannique. Aucun détail sur les attendus de la décision de la juge n'a été fourni. La Française devra rester en prison jusqu'à son procès. La date de celui-ci doit être fixée dans les deux prochaines semaines par la juge, le ministère public et l'avocate de Mme Gettliffe. Il pourrait vraisemblablement se tenir en juillet prochain, a indiqué le tribunal. Enceinte d'environ cinq mois, Nathalie Gettliffe, 35 ans, demeurera en prison au moins jusqu'à son procès et pourrait même avoir à accoucher sous les verrous. "Nous sommes déçues. Je ne suis pas contente. Je vais examiner la décision pour voir s'il y a des points pour un appel", a déclaré à la sortie du tribunal, l'avocate de Mme Gettliffe au Canada, Me Deanne Gaffar, qui dit craindre pour l'état de santé de sa cliente. L'avocat de Mme Gettliffe en France, Me Dominique Chambon, a dénoncé une décision "inhumaine et choquante". RISQUE D'UNE PEINE MAXIMALE DE DIX ANS DE PRISON De son côté, l'ex-époux de la jeune femme, Scott Grant, s'est réjoui de cette décision. "Lorsque vous violez la loi, vous devez en payer le prix", a-t-il dit. Accusée d'avoir enlevé ses deux enfants, Maximilien et Joséphine, aujourd'hui âgés de 12 et 11 ans, Nathalie Gettliffe risque une peine maximale de dix ans, selon le code pénal canadien. La Française avait été interpellée à son retour en avril au Canada, pays qu'elle avait fui en 2001 pour la France en compagnie de ses deux enfants. Elle avait alors expliqué vouloir soustraire ces derniers à l'influence négative de leur père Scott Grant, un adepte de l'Église internationale du Christ, considérée comme un "mouvement sectaire" selon un rapport parlementaire français datant de 1996, mais légale au Canada.