Fait divers La justice américaine a abandonné les charges contre le principal suspect, qui avait avoué le meurtre de la fillette de six ans. Ses analyses ADN l'ont disculpé.John Mark Karr ne peut pas être le coupable du meurtre de JonBenet. Le procureur a annoncé lundi que l'empreinte génétique retrouvée sur les lieux du crime de la petite reine de beauté JonBenet Ramsey, au lendemain de Noël 1996, « ne correspond pas à celui de John Mark Karr ». Conséquence : les charges qui pesaient contre lui ont été abandonnées et sa première comparution prévue lundi n'aura pas lieu. Cet ancien enseignant américain de 41 ans, considéré comme le principal suspect depuis ses aveux, avait été expulsé de Thaïlande le 20 août et extradé vers les Etats-Unis où il était censé répondre d'assassinat, enlèvement et atteintes sexuelles sur enfant devant le tribunal de Boulder, au Colorado.Outre les tests ADN, l'alibi de l'ex-femme de Karr est confirmé. Le procureur a affirmé que John Mark Karr ne se trouvait pas sur les lieux du crime et que les enquêteurs ont la preuve formelle qu'il « avait passé Noël 1996 avec sa famille à Atlanta, en Georgie (sud-est des Etats-Unis) ». L'homme avait lui-même déclaré à la police thaïlandaise qu'il se trouvait avec la fillette la nuit du meurtre et que sa mort avait été accidentelle. La famille de Karr évoque la possibilité que celui-ci était sous l'emprise de la drogue lorsqu'il a avoué le crime.John Mark Karr reste cependant en détention avant d'être extradé vers la Californie, où il fait face dans le comté de Sonoma (près de la ville californienne de San Francisco) à des accusations de possession d'articles pornographiques à caractère pédophile.Toutefois, l'abandon des poursuites à l'encontre de John Mark Karr ne clôt pas l'enquête qui dure depuis dix ans. Le procureur donnera plus de détails dans la journée. JonBenet Ramsey avait été retrouvée battue et étranglée dans le sous-sol de sa maison de Boulder le 26 décembre 1996. Les parents, un temps soupçonnés mais jamais inculpés, ont toujours affirmé que la fillette avait été tuée par quelqu'un qui s'était introduit chez eux.
