Manifestation La Journée internationale de la femme 2006 veut promouvoir la prise de décisions La Journée internationale de la femme, célébrée mercredi 8 mars dans le monde entier, a pour thème cette année "le rôle des femmes dans les prises de décisions". Dans son message à l'occasion de cette journée, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a relevé "un certain nombre d'avancées en matière de représentation des femmes à travers le monde". "En janvier de cette année, la proportion de femmes dans les Parlements nationaux a atteint un nouveau record à l'échelle planétaire", a-t-il relevé, alors qu'on compte actuellement onze femmes chefs d'Etat ou de gouvernement réparties sur tous les continents, et trois pays (le Chili, l'Espagne et la Suède) dirigés par des gouvernements comptant un nombre égal d'hommes et de femmes. Aux Etats-Unis, le président George W. Bush prononcera une allocution à l'occasion de cette célébration. En France, la nouvelle présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue à la tête d'un pays africain, sera l'invitée d'honneur du pays à l'occasion de cette journée et présidera notamment un débat sur la parité hommes-femmes comme "outil du développement". "REPRÉSENTATION MINIMALE" À L'ONU Au Chili, Michelle Bachelet s'apprête à devenir la première présidente de son pays dans quelques jours en présence de plus de trente chefs d'Etat et dirigeants d'Amérique latine, d'Afrique et d'Europe, ainsi que de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. A travers le monde, toutefois, la représentation en politique des femmes à des postes de responsabilité reste largement un vœu pieux. Les femmes continuent en outre d'être victimes de violences domestiques, de tabous religieux et culturels, ainsi que de discrimination sur les lieux de travail. La Journée internationale de la femme est célébrée par des groupes de femmes et, dans maints pays, c'est un jour de fête nationale. Toutefois, des associations féminines du monde entier ont accusé les Nations unies, lundi, de ne pas faire assez en faveur de l'égalité des sexes dans le cadre de sa propre réforme. Dans une lettre ouverte à Kofi Annan et aux Etats membres, les signataires déplorent que plus de dix ans après l'engagement pris à la conférence de Pékin en 1995 d'œuvrer à l'égalité des sexes dans le monde, "l'ONU continue à n'offrir qu'une représentation minimale aux femmes dans ses commissions importantes, ses comités d'experts de haut niveau et ses postes hiérarchiquement élevés".