Démission La Hongrie remercie son Premier ministreImpopulaire, le socialiste Peter Medgyessy a perdu le soutien de son parti. a démission du Premier ministre hongrois Peter Medgyessy, 62 ans, en fonction depuis 2002, a été acceptée jeudi soir par le Parti socialiste, qui devrait nommer son successeur la semaine prochaine. Après Leszek Miller en Pologne et Vladimir Spidla en République tchèque, il s'agit du troisième chef de gouvernement d'un nouveau membre de l'Union européenne qui chute depuis l'élargissement, le 1er mai, preuve de l'instabilité politique dans la région.En décidant de limoger pour inefficacité le ministre de l'Economie, membre du parti libéral SZDSZ, Medgyessy avait heurté de front son petit allié au sein de la coalition, qui avait déclaré ne «plus lui faire confiance». Il avait menacé jeudi de démissionner si le conflit n'était pas résolu dans les heures qui suivent. Le PS avait alors saisi la balle au bond, annonçant qu'il acceptait sa démission. La crise couvait depuis les européennes de juin lors desquelles les socialistes avaient été devancés par l'opposition de droite, emmenée par Viktor Orban, le charismatique ex-Premier ministre. De plus en plus impopulaire, piètre communicateur, manifestement incapable de redresser son image, Medgyessy a donc été poussé dehors.Soucieux de retrouver ses chances pour les législatives de 2006, le PS va tenter de rajeunir ses dirigeants face au dynamique quadragénaire Orban. Le favori pour la succession de Medgyessy est Peter Kiss, 45 ans, son actuel chef de cabinet, un réformateur à l'aile gauche du parti qui a été plusieurs fois ministre du Travail depuis 1994. Le nom de l'ex-ministre des Sports, Ferenc Gyurcsany, riche homme d'affaires de 42 ans, circule aussi. La nomination du Premier ministre sera soumise au Parlement, le 6 septembre, où la coalition sociale-libérale a la majorité.Medgyessy avait survécu à une première crise gouvernementale quand, deux mois après avoir prêté serment en mai 2002, on avait appris qu'il avait travaillé pour le contre-espionnage communiste. Au-delà des bons résultats économiques d'ensemble une croissance de 4 %, un chômage de 6 %, des salaires en hausse , le pays connaît un déficit public record.
