Annonce La France va saisir Bruxelles du dossier Hewlett-Packard Compte tenu de la portée de ce plan partout en Europe", le président Chirac "a demandé au gouvernement de saisir la Commission européenne", lors de la deuxième réunion du conseil restreint sur l'emploi, créé fin juillet, a indiqué, mardi 20 septembre, l'entourage du chef de l'Etat, sans plus de précisions. La France est proportionnellement la plus touchée par les quelque 6 000 suppressions d'emplois prévues d'ici 2008, avec la disparition de plus du quart des 4 800 postes que compte le groupe dans l'hexagone."Sur la question de l'annonce de réductions d'effectifs au sein du groupe Hewlett-Packard", M. Chirac "a demandé au gouvernement de poursuivre tous les efforts engagés pour y répondre", selon cette source. LES SYNDICATS GARDENT L'ESPOIR QUE LES COUPES  SOIENT RÉDUITES Le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, qui reçoit mercredi l'intersyndicale, avait déploré vendredi "le caractère brutal et non préparé des annonces" des suppressions de postes, à l'issue de sa rencontre avec le PDG de HP en France, Patrick Starck. De leur côté, les syndicats gardent l'espoir que les coupes dans les effectifs soient réduites. Ils attendent du gouvernement qu'il maintienne la pression sur la direction du groupe, défende les qualités de la France (innovation, invention) et fasse du"lobbying" auprès de la direction HP en Europe, a déclaré Christophe Hagenmuller, élu CFE-CGC au comité d'entreprise européen. Les emplois en France "n'ont pas été défendus correctement par la direction"  française du groupe, estime le syndicaliste, soulignant "l'absence d'investissements depuis deux ans" dans l'Hexagone. M. Hagenmuller a ajouté que l'intersyndicale allait demander une entrevue avec le nouveau directeur HP Europe, Francesco Serafini, pour faire valoir la compétitivité des sites français. Le comité de groupe prévu vendredi a été reporté, "vraisemblablement de quelques jours", ce qui est "bon signe", a estimé pour sa part le secrétaire CFTC du comité de groupe, Fabrice Breton, au nom de l'intersyndicale. La mairie de Grenoble, où est implanté un important site d'HP (2 100 salariés), a elle aussi évoqué la possibilité d'une révision à la baisse des coupes d'HP dans ses effectifs en France, après qu'une délégation conduite par le maire PS, Michel Destot, eut été reçue lundi par la direction du groupe informatique à Palo Alto (Californie). Selon la mairie, les deux parties sont convenues de poursuivre les négociations "dans les semaines à venir avec les représentants des salariés et les directions nationales et locales, susceptibles d'infléchir l'ampleur des annonces connues à ce jour". Cependant, "aucun engagement relatif (au) projet de restructuration n'a été pris lors de ce rendez-vous à la maison mère américaine", a affirmé mardi soir la direction de HP dans un communiqué.