Annonce La France abrite une cellule antiterroriste secrète en plein ParisLa France abrite une cellule commune d'agents des services secrets de six pays, dont les Etats-Unis et la France, destinée à lutter contre l'islamisme radical, reconnaît pour la première fois un haut fonctionnaire de la police dans un entretien à Radio France. "C'est un dispositif opérationnel d'échanges et de mise en commun d'un certain nombre d'éléments, qui permettent d'améliorer l'efficacité des services qui y participent", déclare Christophe Chaboud, patron de l'Unité de coordination de la lutte contre le terrorisme (Uclat), dans une interview réalisée vendredi 8 septembre par RFI et diffusée mardi par France-Info."DES RÉSULTATS POSITIFS"Un article du Washington Post révélait le 3 juillet 2005 la présence de cette entité, baptisée "Alliance base", mais son existence n'avait jamais été confirmée. Travaillant aussi avec des agents de l'Allemagne, du Canada, d'Australie, et de Grande-Bretagne (MI5 et MI6), elle serait installée à l'Ecole militaire et aux Invalides, dans le 7e arrondissement de Paris. Dirigée par un officier français, elle a pour but de partager les renseignements sur les activistes islamistes et de les "neutraliser". Elle est en partie financée par la CIA.Créée alors que la gauche était au pouvoir à Paris en 2002, avec des agents de la CIA et du FBI, elle a continué à travailler sous le gouvernement de droite et surtout après le début, en 2003, du conflit en Irak, qui avait ouvert une crise diplomatique entre Paris et Washington. Les résultats éventuels ne sont pas connus. "Il y a eu des résultats positifs, quelques-uns, mais très significatifs", assure Christophe Chaboud.Le Washington Post a cité l'exemple de l'Allemand Christian Ganczarski, arrêté à l'aéroport de Roissy en juin 2003 et écroué depuis. Il est présenté comme un important responsable de la mouvance islamiste internationale, et c'est "Alliance base" qui aurait permis sa "neutralisation" judiciaire.
