Attaque La Force de stabilisation de l'Otan a échoué jeudi à arrêter l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie. Radovan Karadzic est l'inculpé le plus recherché du Tribunal pénal international. "Nous avons mené une opération internationale à Pale afin d'arrêter Radovan Karadzic. Nous ne l'avons pas trouvé", a déclaré jeudi matin un porte-parole de la Sfor, Dave Sullivan. Situé à une quinzaine de kilomètres de Sarajevo, Pale est l'ancien fief de Radovan Karadzic, en fuite depuis 1996, un an après son inculpation par le TPI de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité lors de la guerre de Bosnie (1992-1995). L'opération, au cours de laquelle deux civils ont été blessés, a été lancée au petit matin avec la participation d'une quarantaine de soldats américains et britanniques de la force de stabilisation. Selon des témoins, un hélicoptère de la Sfor a atterri au petit matin dans le jardin de l'église alors que des troupes terrestres arrivaient à bord de deux minibus et d'un camion civils. Peu après, des fortes détonations et des tirs d'armes automatiques ont été entendus tandis que les soldats cernaient l'église. La Sfor a mené plusieurs opérations infructueuses pour arrêter Karadzic, 58 ans. La dernière, qui remonte à janvier, avait eu lieu toujours à Pale. Evoquant cette opération, le Procureur du TPI  Carla Del Ponte avait affirmé que l'Otan avait manqué de peu d'arrêter Karadzic. Dans le but de désorganiser les réseaux de soutien à Karadzic, la communauté  internationale a gelé les comptes bancaires de quelques dizaines de personnes  dont ceux de son frère, de son fils, de sa fille et de son épouse. Début mars, Washington a menacé les autorités serbes bosniaques de sanctions si elles continuaient à ne rien faire pour arrêter Karadzic. La police serbe bosniaque a elle aussi mené deux tentatives infructueuses pour arrêter le fugitif, la dernière le 13 mars, à Bratunac dans l'est de la Bosnie.